NEWS EMOUVANTES DE EVODIE

 

6 Mars 2020

Voici la lettre de nouvelles reçue d’Evodie, en mission actuellement à la Maison Familiale d’Accueil du Lys des Vallées à Dimbokro, où elle se trouve avec son amie Lola : 

 

« Salut tout le monde !

Petit message pour la troisième semaine.
Nous sommes plus ou moins guéries les dernier tests on montré qu'il nous restait du paludisme, mais à un faible taux.
Le séjour se continue avec les enfants et une certaine routine s'est installée, entre les jeux, les coloriages, les dessins animés, et les instants à rien faire et à être ensemble, c'est bien aussi !
Les enfant ont repris l'école donc il ne reste plus que les bébés et les plus petit durant la journée .
Ce dimanche nous avons été dans une église de Dimbokro sans les enfants, Lola n'avait jamais vu une église "africaine" alors c'était l'occasion. Danse chant.... Beaucoup de couleurs et de mouvements , c'était un beau moment....... Avec beaucoup de différences avec chez nous, mais c'était très enrichissant !
L'événement phare de cette semaine ce doit être la" visite à la prison de Dimbokro "
Normalement elle avait été annulée car, l'aumônier n'avait pas reçu l'autorisation, et puis c'est tombé mardi dernier, jour ou nous étions hospitalisées, mais tout finit bien puisque ce mardi nous nous sommes rendues à la prison avec l'aumônier Yao.!! 
Ce fut une expérience exceptionnelle, riche humainement, très questionnante et terriblement touchante.Lola était stressée d’ y aller car elle n'y est jamais allée. J'ai décidé de ne pas y penser et de ne presque pas préparer, ne pas stresser aussi !
Je ne crois qu'on ne se serait jamais imaginé trouver cela derrière ces hauts murs gris.
Comme nous sommes arrivées, il y avait beaucoup de militaire qui surveillaient, les cellules semblent se partager en grand nombre !!!!!!!
Selon le site de la ville de Dimbokro. Ils disposent d' un unique jour de récréation, sinon il semble qu'ils soient en cellule. Bien que c'est un endroit lugubre nous y avons trouvé de la joie et une foi certaine. Dans la grand cour, sous une sorte de préau il y avait quelques bancs en bois et puis les autres était assis sur les remparts , c'était impressionnant de voir autant de regards masculin sur nous. Puis le dirigeant de culte a commencé les chants , il se sont tous mis debout accompagnés du djembe, et ils ont commencé à chanter des chants pour Dieu, le toit en taule tremblait tellement leurs voix étaient fortes et puissantes, il y avait de grands sourires sur les visages , et ils chantaient des chants "tels que : " je lève les yeux vers les montagnes d'où me viendra "le secours me vient de Dieu" ils chantaient dans leur langue. 
Ils ont chanté pendant de longues minutes et je n'ai pas pu me retenir de pleurer tellement c'était beau, de se dire que malgré les circonstances, ils chantent encore le Seigneur avec joie, il y avait vraiment une sorte de joie très communicante ! J'avais mille pensées qui venait dans ma tête, je me disais "en France on ne verrait jamais ça" , et moi qui dis avoir la foi ? parfois elle flanche pour si peu, est ce que je serais capable de chanter Dieu avec un grand sourire sur mon visage ? alors que je suis enfermée entre 4 murs ? Je crois que non. Dans cette prison il y a aussi des prisonniers politiques, c'est à dire des gens qui se sont faits enfermer, "simplement" parce qu'ils s'opposent au régime, et aujourd'hui l'aumônier m'a informée qu'il y en avait un , qui s'est opposé au dernier régime et qui a été enfermé lui et tout sa famille, il était là et il chantait avec nous" je lève les yeux vers les montagnes d'où me viendra le secours. " 
Ensuite est venu le temps que je prenne la parole, j'étais toute remuée et puis il n'y avait pas de micro alors qu'il y avait plus de 100 personnes en plein air et que j'ai une tout petite voix comparé à eux, j'ai commencé à parler, puis ils ont dit "attend on va te chercher un haut parleur" alors je dis OK, je me tourne attendant le micro, ahaha mais en fait c'est un homme avec une grosse voix qui est venu m'aider, je parlais, il répétait, pour que tout le monde entende. Les prisonniers étaient très attentifs et réceptifs ! J'ai commencé en disant que j'étais vraiment touchée d'être là, et que je ne m'attendais pas à retrouver cela, autant de joie, que ça m'apporte beaucoup . J'ai dit que je voulais parler de l'amour de Dieu... Que parfois on a tendance a voir Dieu seulement, comme un Dieu qui juge, un Dieu qui écrase, et un Dieu qui demande de faire.... Faire, faire. Je leur ai dit que pour moi Dieu était avant tout un "Dieu d'amour" , et qu'il pouvait être un confident dans la détresse, un Père dans la solitude et surtout qu'Il pardonne, je leur ai dit que je souhaitais qu'Il accepte le pardon de Dieu sur leur vie, car Dieu ne fait exception de personne qu'il était capable de les transformer..... J'ai illustré cela avec le passage dans la bible où Jésus se fait crucifier à côté de deux brigand, l'un lui dit "si tu es le roi des juif sauve toi toi même, et l'autre lui dit:" n'as tu aucune crainte de Dieu ? , nous nous payons le salaire de nos actes, lui il est juste il n'a fait aucun mal, il s'adresse à jésus et lui dit...." Seigneur souviens toi de moi quand tu sera là haut" et jésus lui répond crois" moi aujourd'hui même tu seras auprès de moi au paradis ". Je leur ai partagé que" la crainte de Dieu "et la foi c'était ce que Dieu regardait en premier, malgré les choses mauvaises qu'il a fait il sera sauvé, mais je leur ai dit : " On ne peut pas avoir la crainte de Dieu sans avoir une vie qui change, et un cœur repentant, Dieu nous pardonne, mais il faut demander à Dieu de nous aider à changer. Souvent j'entendais des amen,ou parfois ils applaudissaient . Je leur ai dit que dans la bible il est écrit "les derniers seront les premiers" et que eux au yeux du monde, il étaient considérés comme les derniers, mais que si ils demandent à Dieu de changer ils peuvent devenir les premiers. Et que Dieu est capable de transformer une personne en une nouvelle créature ! Je leur ai aussi partager que pour moi ce qui manque au monde c'est l'amour, il manque de l'amour dans nos familles, dans notre entourage, dans notre société, dans nos habitudes, nous ne sommes pas assez reconnus, écoutés, et ce manque d'amour dans nos vie crée des blessures et des duretés et des chose et des comportements mauvais.... Mais Dieu est le grand amour et Il peut venir changer tout ça, je n'ai plus pu parler car les prisonniers était tous entrain d'applaudir et de dire amen !!!! 
J'ai fini sur l'histoire de Lazare un homme qui était mort et mis au tombeau depuis 3 ou 4 jours, les gens disaient "Jésus si Tu étais là il ne serait pas mort" et puis il lui disait ça ne sert a rien d'y aller il est mort il sent déjà," je leur ai dit, cela peut être une image pour vos vies , peut être vos proches pensent que vous êtes" un cas trop désespéré," peut être vous pensez ne plus pouvoir changer... Mais écoutez la fin de cette histoire :
Jésus s'est approché du tombeau a crié « Lazare sort » et Lazare est sorti comme une momie entourée de bandelettes , Jésus a dit « déliez le et laissez le aller ». Alors si jésus a ressuscité les morts, je crois qu'Il est capable d'opérer des changements de comportement en vous !! Et je leur ai souhaité de sortir de cette prison le cœur léger et en hommes nouveaux... Il y a de nombreux témoignages de personnes transformées en prison et j'ai grande foi en cela ! Beaucoup ont crié amen ! J'ai conclu en disant vous vous demandez peut être pourquoi "deux blanches" viennent vous voir en prison, c'est parce que Dieu nous a tellement donné et Il veut vous faire savoir que vous êtes toujours aimés. Parfois nos vies sont liées, enchaînées par les œuvres du diable, et comme Jésus a dit déliez-le, j'aimerai par l'autorité de Jésus ordonner que vous soyez libérés pareillement dans vos vies. Nous avons conclu en priant, et en chantant Lola et moi. 
Puis ils nous ont remerciées en nous offrant des cadeaux et ils ont prié pour nous, nous n'entendions plus qu'un grand brouhaha tellement ils priaient fort pour nous. C'était très émouvant.
Puis ce fut le moment de partir. Certains se lèvent demandent qu'on leur écrive un mot dans leur bible , je n'ai pu écrire qu'un mot, après nous étions obligées de partir.
Je ne peux pas tout raconter, ce serait trop long, mais j'écrirai un autre message sur ce sujet, car là je dois m’arrêter !
C'était une expérience merveilleuse de prier pour les prisonniers, que des changements puissent se faire et de les soutenir dans leur enfermement, car malgré tout, beaucoup sont délaissés et abandonnés.

C’est maintenant, notre dernière semaine de mission à Dimbokro.

Bisous. Evodie Jean Baptiste.

 


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