CENTRAFRIQUE

    Voici les nouvelles reçues de serviteurs de Dieu établis en République Centrafricaine, laquelle est en pleine guerre !

    Cette page est voulue pour communiquer les besoins de nos bien aimés et susciter la prière, voire un soutien financier qu'il est possible de faire via Paypal en cliquant sur : "FAIRE UN DON" et en mentionnant : "AIDE EN CENTRAFRIQUE."

15 OCTOBRE 2013

Chers bien-aimés en Christ!
Dieu reste Dieu
Dans notre dernière lettre de nouvelle; nous vous avions dit que des assaillants nous ont surpris dans le village ou nous sommes allés visiter les frères et sœurs. Cependant, ils ne nous ont rien fait. Mais après notre départ, les sélékas sont venus à leur tour à leur poursuite, mais cela s'est tourné en drame, il y a eu des morts. Un de notre pasteur parmi les pygmées et sa femme sont portés disparus jusqu'à là. Priez pour eux afin que Dieu nous les garde en vie.
  Nous voulons tout simplement vous dire merci pour vos prières. Sinon nous ne connaîtrons notre sort aujourd’hui. Actuellement ou je vous écris tous les villages dans lesquels nous avions des églises se sont vidés et les gens sont dans la forêt.
  Priez pour nous, je suis revenu mais malade.
Que Dieu vous bénisse!

Le votre

14 Octobre 2013

Bien aimé bonjour                                                              

 

Merci pour toutes vos prières qui nous protègent au milieu de cette jungle qui ne dit pas son nom. Après les communes de Bocanga et Bangui-Bouchia, nous nous préparons pour descendre à Gaga et Yaloké où les dernières exactions sur les chrétiens ont eu lieu. Nous comptons sur le Seigneur pour ses déplacements qui doivent apporter la consolation à son peuple. Ce sont des risques que nous prenons avec nos personnes puisque vous avez en face de vous des personnes qui ne communiquent pas et ont une seule logique : tuer. Les ministres qui nous ont relayé le lendemain à Bangui-Bouchia ont failli être tués.

 

Sur un autre registre c’est le travail parmi les pygmées qui vient de prendre un coup. Hier, Sylvain qui supervise le travail à Bobélé est venu rapidement nous informer de ce qui s’est passé. Il y a quelques jours un groupe armé non identifié a attaqué puis brûlé le véhicule d’un officier Seleka qui  faisait le trafic dans le secteur. L’un des musulmans est porté disparu depuis lors. L’évènement a eu lieu à côté d’un campement de pygmées qui se trouve à 5 kms de Bobélé et dénommé Laurent Bois. Les Seleka sont venus brûlés le campement des pygmées qui ont tous fui dans la forêt. Le seul problème c’est la présence des hommes armés non identifiés qui infectent la forêt.

 

A Bogani où Igor, le chef du village est lui-même pasteur parmi les pygmées, les hommes armés les ont assailli et ont fait de lui prisonnier. Les Seleka informés ont pénétré dans la forêt pour lace une offensive, tuant deux hommes et faisant prisonnier un autre. Depuis lors nous n'avons plus les nouvelles de Igor et de sa femme. Priez pour leur protection s'ils sont encore en vie. Le samedi les Seleka ont envahi la station missionnaire de Bobélé à la recherche du musulman disparu.    Merci pour la sagesse que Dieu a donné à Sylvain pour éviter le pire. Aujourd'hui les pygmées ont déserté la station, même dans le village de Bobélé, les gens ont fui dans la forêt. L'avenir est très sombre dans la région.
Merci de prier que le Seigneur nous donne la sagesse de comment gérer ce dernier épisode.
Que Dieu vous bénisse

Octobre 2013

Nous remercions le Seigneur qui continue de veiller sur notre famille et notre vie. La situation est très critique, mais de même que Isaac avait obéi pour rester à Guérar malgré la famine, a été béni au centuple cf. Gen.26, le Seigneur fait de nous des canaux de bénédiction pour plusieurs.

La famille est toujours dans l’attente du résultat du second tour de baccalauréat d’Arielle. Nous prions qu’elle sorte car la santé des enfants et de mon épouse ne supportent plus le climat actuel.

Nous sommes reconnaissants pour tout ce que le Seigneur est en train de faire. Les rapports que nous recevons sur terrain et les visites des missionnaires nous encouragent de voir que notre immobilisme –à cause de la priorité donnée au corps de Christ- n’empêche pas le Seigneur de continuer à toucher les personnes. Certes, la présence des hommes armés qui sillonnent désormais les forêts font fuir les pygmées de plus en plus en profondeur.

Nous voyons aussi les verts qui ont soif du Seigneur et des portes sont grandement ouvertes.

Merci aussi pour tout ce que le Seigneur est en train de faire parmi les orphelins qui bientôt vont reprendre le chemin de l’école.

Merci de prier pour la famille de I.A. dont la femme est sérieusement malade en ce moment et qui a besoin d’au moins 80.000 F cfa pour les soins contre le diabète. Ils sont à Bangui alors que les enfants sont restés au village. C’est un pasteur missionnaire vert converti que le Seigneur utilise pour faire des disciples parmi les autres verts.

Merci pour vos prières

Fraternellement

9 Octobre 2013

Bien-aimée en Christ, 

 Après
la dernière tournée que je viens d'effectuer, je vous par la présente
partager mon cœur avec vous et chercher  votre sensibilité.

Le
constat est amère et terrible. Nous nous demandons ou va le pays. Mais
Dieu merci parce que nous avions le Seigneur avec nous.

- SUR LE PLAN SANITAIRE

 
La population ayant fuit les villages pour la forêt à cause de la des
rebelles et le risque de représailles des selekas, est livrée à son sort
et exposée à toutes sortes de maladie entrainant de nombreux cas de
décès des adultes et des enfants. Pour les trois jours que nous avions
passé dans le village DESUZA, -  06  six cas de  décès ont été
enregistrés. Les taux de mortalité infantile est en hausse. Pour
l'instant ou je vous écris il n'y a aucun organisme qui s'en occupe. Au
nombre des décédés le chef des pygmées du site Camp de Roux et des
nouveaux nés.


- SUR LE PLAN SÉCURITAIRE
   

  La
région est dans ces derniers temps livrée a des tueries commises soit
par les rebelles et dès qu'ils se retirent les selekas viennent pour
tuer les pauvres villageois les accusant d'être en connivence avec les
rebelles, brûler et piller les villages. Alors les villageois sont
contraints de se retirer dans la forêt.  Le nouveau c'est qu'ils sont
maintenant poursuivis par les selekas jusqu'à dans la forêt pour être
égorgés.

-SUR LE PLAN SPIRITUEL

  C'est l'église qui est
en débandade dans la forêt. Alors c'est difficile de se réunir pour
prier ou faire le culte. Pour se faire, la nouvelle stratégie est
d'aller derrière les gens dans la forêt pour prier avec eux et fortifier
leur foi. 

BESOINS

Aux vues de tout ce qui est susmentionnés, nous voulons vous présenter les besoins présents de la mission que je dirige

-LA Prière

-
Nous avions besoin de 500.000 Frs C fa pour l'achat des des produits
pharmaceutiques de première nécessité pour mettre à la disposition des
dispersés dans la forêt avec mon équipe médicale.

-Le besoin
d'avoir une moto d'une valeur de 700.000 Frs C fa  nous permettons de
sillonner les pistes car les routes sont mauvaises et certains ponts

cassés .

Priez pour nous afin que ces besoins soient honorés le plus tôt que possible car c'est une urgence pour l'heure

Que Dieu vous bénisse richement!
Le votre
24 Septembre 2013
Bonjour
Nous sommes au travail pour préparer une rencontre entre les pasteurs, les prêtres et les imams, le jeudi prochain à la FATEB de 8H00 à 16H00. Je me sens très las et j'ai besoin de vos prières. J'ai comme l'impression de dire à Dieu ce que Moïse lui avait dit: ce peuple est trop pesant pour moi. C'est dans l'objectif d'éviter le spectre de la guerre religieuse qui a déjà fait assez de victimes dans l'arrière pays que nous organisons cette journée..
- Les témoignages que nous avions recueillis  lors de la dernière réunion de prière du dimanche après-midi étaient toujours très déplorables. Les soi disant forces Fomac -essentiellement Tchadien envoyés à Bossangoa et autres ne font pas l'affaire, car les rebelles continuent d'imposer leur loi. Un homme qui s'était fait accompagner par les Fomac pour l'enterrement se son fils tué. Il était obligé de descendre du véhicule militaire et abattu sans que ces derniers ne se mettent en peine.
- Il s'était passé à Bouca une scène incroyable où les seleka avaient forcé des villageois à cuire et à manger le cadavre qu'il pleurait. La même chose s'est produite vers Bambio a témoigné une vieille dame qui a été victime de la même scène, où des personnes sont mortes dès la consommation du cadavre et le village a fui vers Congo.
- Des rumeurs circulent dans Bangui que les commerçants musulmans veulent mélanger les farines, le sucre en poudre avec de l'acide pour tuer les consommateurs chrétiens. Selon ces rumeurs il y aura déjà des victimes. Une amie à nous qui est musulmane avait envoyé informer mon épouse de faire attention, ce qui nous donne de penser au sérieux de ces rumeurs
Aujourd'hui, le Tcahd est entrain de dépêcher quelques 400 soldats à Bangui pour soi-disant désarmer les généraux seleka, en fait elle renforce sa position à cause de la communauté tchadienne en RCA. Continuez à crier à Dieu pour nous.
Il y a d'autre projet de rencontres des chrétiens que nous  projetons début octobre pour crier à Dieu en notre faveur.
Merci pour vos prières

18 Septembre 2013

Bonsoir
Je vous prie de beaucoup prier pour nous car la situation est très grave dans l'arrière-pays vu les centaines des cadavres des combattants de Seleka et malheureusement des musulmans qu'on amène dans les mosquées à Bangui. Des machettes et des armes de guerre sont distribuées à ceux de Bangui, qui se préparent à toute éventualité mais d'autres veulent se venger sur les chrétiens. Le Tchad a envoyé des militaires sur la demande du président de la transition à Bossangoa, je ne sais quel sort est réservé aux chrétiens dans cette localité.
Cet après midi nous avons tenu une réunion avec les présidents des dénominations évangéliques à Bangui et vu la gravité de la situation nous sommes entrain de préparer une rencontre de partage entre les 3 confessions religieuses le jeudi prochain à la Fateb. J'ai besoin de prière et de sagesse pour la coordination et l'intervention. Je suis exténué.
Merci pour vos prières
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Bonjour
Je viens par la présente vous remercier et aussi remercier toutes les personnes sensibles à notre situation.
Pour l'argent voici comment cela a été utilisé:
20 euros pour v..
140 pour orphelinat (riz, haricot, sucre, huile, sel)
70 pour Y..
70 pour x.. utilisés comme suit:
communication : 10 euros
orphelin malade: 7 euros
assistance famille éprouvée : 45 euros
documents de mes enfants : 22 euros
J'avais ajouté le reliquat de la dernière opération
Pour ..X
Age ; 14 ans
Classe : CM2, il passe en 6ème
Je me tiens à votre disposition pour d'autres détails
Soyez bénis

 

18 Septembre 2013
Bien aimé bonjour
 
Nous vous demandons de continuer à nous soutenir car les choses se compliquent en ce moment. Voici quelques sujets de prière:
- le taxi d'un frère qui fait mes courses après m'avoir déposé le dimanche soir a été braqué et emporté par les Seleka; priez que le Seigneur fasse quelque chose;
- le village de Boyali à 120 km de Bangui, a été aussi le théâtre de conflit inter religieux ce qui a poussé les chrétiens à fuir dans la brousse, priez car c'est le village du frère IA qui fait des disciples parmi les verts;
- la ville de Bossangoa est entre les mains de groupes qui combattent les Seleka, et les combats ont fait plusieurs morts, je ne sais pas ce qui va ariver dans les semaines à venir, car l'objectif c'est de prendre le pouvoir à Bangui;
- nous avons perdu un missionnaire hier, l'un des enseignants de notre école rurale au bord du fleuve. L'inhumation aura lieu aujourd'hui, priez pour la veuve et les enfants.
Soyez béni

15 Septembre 2013

Bonjour

Merci de continuer à penser à nous dans la prière. Le frère I.A est finalement arrivé à Bangui après moult difficultés en route. Ils étaient à Moundou au Tchad pour un séminaire de formation. Ils ont failli perdre leur vie. Leurs Bibles, documents de formation, vêtements, et autres objets ….jetés au feu sous leurs yeux.  Il nous a expliqué que tout le nord de la RCA, depuis la frontière Tchad jusqu’à Paoua était sous contrôle tchadien. Tous  les habitants sont dans la brousse, les églises sont fermées. Les femmes sont voilées, et les hommes pour ne pas avoir des problèmes doivent s’habiller comme les musulmans. C’est tragique a-t-il dit. Nous avons remercié Dieu de les avoir gardés en vie.
Les évènements de ces derniers temps deviennent de plus en plus inquiétants avec les dérives des conflits inter religieux. Les bandes armées massacrent les musulmans et les Seleka massacrent les chrétiens. Nous continuons à crier vers le Seigneur pour que le pays ne s’embrase pas.
L’orphelinat dirigé par Mme Boubandé, présidente de l’Association des Femmes Evangéliques en RCA (son mari le secrétaire adjoint de l’AEC), a été visité par les Seleka, qui auraient blessé la sentinelle au pied et parti avec les provisions de 2 semaines des orphelins. Nous avons eu notre réunion hebdomadaire de prière à la Fateb, et nous avons appris que des serviteurs de Dieu avaient été ménacés d’être assassinés. Prier que le Seigneur continue par nous conduire.
 Merci encore pour vos prières.

10 Septembre 2013

Bonsoir
 
Merci de continuer à penser à nous dans la prière. Ce soir des rumeurs couraient que notre quartier serait envahi par les Seleka en représailles, suite à la mort d’un des leurs lors du braquage qui a mal tourné la semaine dernière. Nous avons informé les autorités qui ont pris des dispositions pour nous sécuriser. Merci de continuer à prier pour notre protection.
Dans l’arrière-pays les affrontements se sont transformés en conflits inter religieux à Bossangoa et surtout Bouca où des dizaines de morts sont déclarées. La population chrétienne est livrée à elle-même après le départ des troupes venues attaquer les Seleka et tuer les musulmans. Les Seleka ont profité du départ des groupes armés pour massacrer à leur tour les chrétiens. C’est irréaliste ce qui se déroule dans le pays. La force africaine qui devait arriver dans le pays depuis début Août se fait toujours attendre et en attendant les pires se produisent.
Merci pour vos prières

Mail du 09 Septembre 2013

Bonjour
 
Nous voulons remercier tous ceux qui contribuent pour soutenir les affligés en RCA. Pour la première tranche:
- 20.000 F a été utilisé pour assister une adolescente dans une situation critique à l'hôpital communautaire de Bangui.
- 28.000 F a servi a acheté un sac de riz que nous avons partagé aux orphelins
- 5.000 F a été donné à un orphelin de Sida de 2 ans, lui même infecté
Il nous reste encore 12.000 F
Soyez bénie
Bonjour
Depuis le week-end dernier les choses semblent non seulement se cristalliser mais voir se radicaliser dans certains endroits du pays. 
 
Le Seigneur nous a protégé d'un incident sérieux dans notre quartier. Nous savions depuis quelques temps que nous étions visés ainsi que quelques voisins. La nuit du vendredi à samedi, des braqueurs Seleka avaient commencé a rançonné des personnes et maisons riveraines. Ils sont alors arrivés à la place mortuaire du chef voisin, mais les gens étaient assez braves et ont réussi à les faire fuir, occasionnant par le même la mort d'un des braqueurs, un musulman qui se nommerait Moussa. Nous craignions pour le pire, car ce genre d'action est toujours suivi par des représailles, mais le Seigneur nous en ont épargné. Nous sommes peinés pour la mort de ce braqueur car c'est une âme qui va en perdition. Nous étions dans l'incapacité de faire quoique ce soit pour lui, vu la rage de la foule.
Sur tout un autre front, c'est une petite sorcière de 8 ans  -ne croyez pas que ce soit un conte de fée- que nous aidons pour être libérée de sa sorcellerie,  un jour avant cette même nuit d'attaque a  empoisonné toute notre réserve alimentaire: riz, manioc, haricot...elle a confessé avoir été envoyée pour commettre cet acte. Nous étions obligés de tout mettre à la poubelle. Nous voyons que nous sommes combattus sur tous les fronts, mais le Seigneur nous protège. Prie que le Seigneur continue de nous protéger et de pourvoir car le besoins ne font que grandir et le nombre des personnes à assister de même. 
 
Le quartier Boy Rabe a encore failli être le théâtre des exactions. Un Seleka a réussi à s'infiltrer cherchant à voler une moto. Il a fait détoner une grenade et a réussi à  s'enfuir. Le calme était précaire même dans l'après midi.
 
Les braquages continuent dans la ville, c'est ainsi que la pharmacie de la maternité des Castors était pillée hier dans la journée par les hommes armés de la Seleka emportant tout l'argent.
 
Dans le nord ouest du pays les exactions sont signalées à grande échelle. Des combats se déroulent en ce moment dans la région de Bossangoa entre les anciens militaires de Bozizé et les Seleka. On déplore plusieurs pertes en vie humaine et la population civile qui paie un lourd tribut. C'est un génocide car femmes, enfants, vieillards sont arrosés d'essence et brûlés. A Bouar et environs, Markounda et Paoua, c'est des dizaines de villages entiers qui sont brûlés et des milliers de personnes jetées dans la nature en cette saison pluvieuse.
 
Pendant la prière de cet après-midi, un pasteur arrivé de Ndele nous a appris que la crise a poussé plusieurs chrétiens à s'islamiser puisqu'ils n'ont plus rien et que tout ce qui était chrétien a été détruit. A l'opposé le Seigneur est entrain d'amener d'amener des musulmans à la foi en Christ.  Ces deniers temps plusieurs Seleka se sont convertis et sont rentrés dans les eaux de baptêmes. Plusieurs pasteurs et chrétiens croupissent toujours en brousse et se réunissent clandestinement.
 
Merci de penser à nous dans la prière car nous sommes très incertain de l'avenir. L'objectif des différents groupes qui combattent le régime actuel est de descendre sur Bangui.
Bonjour
 
Le frère Mat est passé hier m'expliquer qu'il a été victime de pillage de la part des
Seleka qui ont emporté des sacs de ciments et des fers à béton pour la construction
de sa maison.
Prier que le Seigneur pourvoit à Mat pour la finition de sa maison.
C'est un vrai converti très engagé pour la mission.

 
Cet après midi en rendant visite à JSB, il m'a expliqué qu'un frère en christ,
un ami à lui a été visité par les Seleka la nuit du 3 au 4 septembre. Ils l'ont tabassé
à mort avec son gardien et l'ont enfoui sous du sable, entre temps bâché.
Il est à l'hôpital avec des blessures sur la tête. C'est grâce aux voisins après 
le départ des assaillants qu'il a été sorti du sable.
Prier car l'insécurité et les pillages ciblés demeurent toujours.

 
Que Dieu vous bénisse

Mail du 28 Août 2013

Bonjour
 
Juste vous demander de continuer de prier pour la nation. Depuis hier nuit la population des quartiers  Cattin et  Boïeng sont dans la désolation et ont passé la nuit à la belle étoile. Les FOMAC ont réussi hier à chasser les Seleka de Boy Rabe, seulement ils sont descendus pour envahir les quartiers précités.
 
J'ai appelé hier soir après 22 heures quand j'étais informé des tirs nourris dans les quartiers, mais les gans pris de peur n'ont pu décrocher. Ce matin, j'ai été informé qu'un chef de groupe a été arrêté par les Seleka, les autres chefs de quartier ont réussi à le faire libérer. Ce chef a rendu l'âme alors qu'il se faire opérer. Les Seleka sont venus hier soir à la place mortuaire pour tirer. la population a fui pour envahir la tarmac de l'aéroport de Bangui. La pluie a déjoué le plan des Seleka, seulement la population jusqu'à ce matin continue de fuir et l'aéroport est envahi à l'heure où j'écris ces lignes. Comme toujours personne pour voler au secours de la pauvre population.
 
Merci de penser à nous

Mail du 20Août 2013

Bien aimé bonjour
 
Le week-end passé, Bangui a failli basculer dans le chaos, et nous vous supplions urgemment de continuer à prier pour le pays. Nulle n'eut été la grande pluie qui s'était abattue sur le pays entre 2h et 5h du matin, la nuit du samedi à dimanche, obligeant les belligérants à cesser le combat, le bilan des dégâts collatéraux aurait été important. En effet un accrochage très sérieux a opposé des éléments de la FACA du quartier Boy Rabe aux Seleka. Le nombre des victimes parmi les militaires est encore indéterminé, mais un obus est tombé dans une maison tuant du coup un bébé, un autre enfant est toujours à l'hôpital, et une femme a encore dans son corps, les éclats de l'obus. La résistance est comme entrain de gagner plusieurs autres villes après celles de Markouda et de Paoua.  Prier, que Dieu épargne la population civile. rien n'est certain et donc d'un moment à un autre tout peu basculer dans la ville. On attend toujours l'arrivée complète des troupe de MISCA qui doivent remplacer la FOMAC.
 
Le pasteur Nicolas G. a failli de peu, alors qu'ils allaient enterrer le fils du pasteur Josué Mouda, tué par des inconnus la nuit où le président de l'AEC avait été arrêtée. Des hommes armés les attendaient dans les broussailles, Dieu merci on ne déplore aucune perte. La vie des serviteurs de Dieu est très menacée. Merci pour vos prières.

Mail du 14 Août

Bien aimés dans le Seigneur !

Le plus court verset de la bible est Jean 11 :35 ‘’Jésus pleura’’. Pourquoi le Seigneur qui savait par avance ce qu’il allait faire, avait-il versé des larmes ? La foule qui l’entourait ne pouvait rester indifférent, et a eu de l’empathie pour Lui : ‘’Voyez comme il l’aimait’’ (11 :36). Nous connaissons la fin de l’histoire, mais notre interrogation n’a pas encore trouvé de réponse. Oui, le Seigneur sait compatir avec les souffrances des humains. C’est la bible qui dit : ‘’ …..pleurez avec ceux qui pleurent’’ (Rom.12 :15).

La situation qui prévaut dans mon pays ne trouve pas de qualificatif. Nous avons versé des larmes des dizaines d’années, et la situation dans laquelle la coalition Seleka nous a plongés, peut nous amener à douter de la miséricorde de Dieu. Mais l’histoire nous apprend qu’il avait permis que son peuple souffrat quatre siècles en Egypte, avant d’envoyer le sauveteur Moïse. Nous ne voulons pas réagir comme Caïn qui estimait que sa peine était disproportionnée par rapport à son acte –le crime de son innocent frère Abel. Oui, nous méritons que Dieu nous châtie.

Ces derniers temps, je n’ai pas trop la force d’écrire tant la souffrance intérieure ‘’m’ankylose’’. Ce n’est pas du tout un plaisir de relater les atrocités que subit le peuple centrafricain, mais la prière fait la différence et c’est pour cela que de temps  à autre, nous envoyons les sujets de prière.  Nous sommes reconnaissants de tout ce que vous faites pour nous. Que le Seigneur vous récompense.

Hier, j’étais rentré dans la douche pour pleurer comme Jérémie qui disait : ‘’Oh ! Si ma tête était remplie d’eau, si mes yeux étaient une source de larmes, je pleurerais jour et nuit les morts de la fille de mon peuple !’’ (Jér.9 :1). Mais j’en ai été empêché. Jérémie est qualifié du prophète qui pleure. Mais un autre prophète intercesseur a pour sa part été empêché de verser des larmes sur sa bien-aimée : ‘’Fils de l’homme, voici, je t’enlève par une mort soudaine ce qui fait les délices de tes yeux. Tu ne te lamenteras point, tu ne pleureras point, et tes larmes ne couleront pas’’ (Ez.24 :16).

Ces derniers temps les exactions, les enlèvements, les représailles ont redoublé d’intensité. Depuis la fin du ramadan –chose prévisible- les Seleka ne vont pas de main morte. Plusieurs éléments des FACA (Force Armée Centrafricaine) sont dans le collimateur des ex-rebelles. Les journalistes ont été empêchés avant-hier d’aller photographier des cadavres au Camp de Roux où siège l’actuel Président de la Transition. A Paoua, tout un village a été décimé depuis hier, et les traques continuent malgré la fuite en brousse des populations civiles. A Bossangoa c’est le calvaire.

Il faut noter que le dernier discours du président déchu, Bozizé, depuis la France, qui dit vouloir reprendre le pouvoir même par les armes, a jeté le désarroi parmi les occupants du pays, et c’est la population qui doit payer le prix fort. Hier, c’est sur les jeunes du quartier que le mauvais sort était tombé. L’un a du se sauver de justesse en sautant du véhicule, avec plusieurs blessures au crâne. Un autre est dans un état comateux à l’hôpital. Lorsque j’avais appris cela hier, je voulais pleurer, mais je ne pouvais pas.  Oh mon Dieu…

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies devait se réunir ce mercredi pour se pencher sur la RCA. La MISCA –Mission International de Soutien à la Centrafrique- qui remplace la FOMAC, doit utiliser la force  pour amener la paix dans le pays. Nous ne savons pas si 3600 hommes suffiront à faire reculer 20.000 combattants. Vous comprenez que cette situation d’insécurité entretenue, ne fait qu’aggraver la précarité. Mère Théresa disait ‘’donner à chaque fois un verre d’eau’’. Nous essayons de faire ce que nous pouvons autour de nous. Les gens n’ont pas le choix. Mais jusques à quand Seigneur ? Priez pour nous.

Et d'un autre serviteur ce même jour :

..."je vais me lancer d'ici la semaine prochaine dans une série de tournées car le pays est entrain d'être islamisé de force. Dans l'arrière pays ceux qui refusent de le faire sont persécutés et sont obligés de fuir dans la forêt à la merci de tout ce qui peut les attendre. Nous sommes entrain d'aller de Mal en pis. Priez pour moi car c'est un risque pour ma vie que je prends et comme Paul l'a dit mourir pour moi est un gain. ce que nous avions prêché est arrivé et maintenant il faut la vivre. Ceci dit que si dans un Mois vous n'aviez plus de mes nouvelles c'est que ce qui doit arriver est arrivé. Pour l'instant nous avions affaire à des islamistes qui sont rentrés dans notre et vous les connaissez. Donc priez pour moi et pour nous afin que sa volonté soit faite. Ouvertement les serviteurs de Dieu sont persécutés arrêtés et jetés en prison tel le cas du Président de l'Alliance de Evangéliques en Centrafrique d'où il fallait l'intervention de plusieurs pour qu'il soit libéré."

Mail du 12 Août 2013

Bonjour
Il y a eu panique aujourd'hui au centre ville quand un chef Seleka a tué un autre au Palais de la Renaissance entre  13 heures et 14 heures.
Ces derniers temps -le weekend dernier- aux 100 logements les propriétaires pliaient bagage parce que les Seleka venaient réquisitionner les villas et ceux qui refusaient étaient tués. C'est la reprise de la violence et des braquages.
A Bossangoa plusieurs jeunes ont refusé l'islamisation forcée et plusieurs ont quitté la ville pour aller en brousse avec tous les risques pendant cette abondante saison pluvieuse.
La conférence de presse de cet après midi s'est bien déroulé, nous attendons la suite. Priez pour la protection des leaders.
Priez pour moi puisque je commence un séminaire ce jeudi jusqu'à dimanche.
Que Dieu vous bénisse

 

Mail du 02 Août 2013

 

Bonjour
 
Une scène surréaliste s'est déroulée hier au Km5  entre 14H et 15H. Des Seleka étaient venus encerclés les délinquants-Godobé- au Km5 à la recherche d'un des leurs. Ce dernier ne s'y trouvait pas. L'un de ses compagnons,  apeuré a pris ses jambes au cou. Les Seleka n'ont pas réagi, c'est alors qu'un musulman tchadien sortira de sa quincaillerie une arme de guerre pour tirer sur le fuyard. La première balle l'a atteint et est sorite pour atteindre un jeune musulman mort sur le champ. Le musulman a encore tiré et même phénomène, un deuxième jeune musulman meurt. Le délinquant s'était effondré et a rendu l'âme alors qu'on le transportait à l'hôpital. Une grave crise a été évitée de justesse puisque les gens voulaient réagir après ce nième forfait. Le musulman n'a pas été inquiété.
 
Ce qui a retenu mon attention et que je partage ce fait presque banal avec vous, est le fait qu'un musulman qui n'appartient   pas aux forces de maintien d'ordre est détenteur d'une arme de guerre, et peut s'en servir pour assassiner les pauvres centrafricains. On n'a jamais dénoncé les musulmans détenteurs d'armes de guerre, alors que le km5 est une poudrière. A Boy rabe alors que la Fomac Congolaise commençait à ramasser les armes entre les mains des musulmans, les éléments tchadiens étaient rentrés dedans avec eux, et le désarmement de ces musulmans était arrêté. Les mosquées, les maisons et maintenant les magasins des musulmans sont des caches d'armes. Ils vont en faire usage aux moindres provocations.
 
Prier pour cette situation qui ne va pas dans le sens de la consolidation de la paix.
Mail du 30 Juillet 2013
Bien aimé bonjour
 
Hier, nous revenions du deuil de la maman de Samory notre chauffeur, quand dans le taxi, je  me faisais fixé par une petite fille de moins d'un an. Elle ne sourcillait pas, et j'étais tenté de l'amuser, mais elle était ''intraitable''. La femme qui la portait nous a alors dit que cette fille a perdu sa maman lors des troubles dans le 7ème arrondissement à Ouango. Oui, on avait appris qu'une femme qui vendait des mangues, était abattue et son bébé au dos avait reçu une balle dans les jambes. La femme qui portait l'enfant était la tante maternelle qui l'amenait au Complexe Pédiatrique pour des soins. J'étais médusé plusieurs minutes après, pensant à tout ce qui se passe encore dans le pays.
 
Le dimanche dernier, nous étions comme d'habitude à la Fateb pour intercéder entre nous Serviteurs de Dieu. Lors des partages des informations, nous étions accablés par les nouvelles qui fusent de partout :
- A Mobaye, les représailles des  Seleka ont fait une quarantaine de morts. Alors que la population réagissait au marché contre les tirs d'un des éléments. Il y a quelques temps, c'était vers Alindao, et  malgré la fuite des habitants dans la brousse, il y avait eu massacre et des maisons incendiées.
- A Ndjo, vers Bossembele, les orpailleurs n'ont que leurs yeux pour pleurer, puisque les Seleka sont venus enlever tout l'or produit par les artisans.
- A Samba, sur la route de Boali, les pauvres villageoises, vivent ce que Israël a vécu, avec les Madianites  qui venaient enlever leur récolte. Les manioc séchés aux abords des routes par les pauvres femmes sont enlevés par les Seleka qui font leur loi.   
- A Markounda, les exactions sont telles que les habitants fuient vers le Tchad, voisin.
- A Bangui, au PK 12, des grenades étaient lancées par un Seleka dans une buvette, faisant déjà 4 morts et plus de 18 personnes dans des états graves; Toujours à cette sortie nord de Bangui, des voyageurs qui rentraient dans Bangui devaient décliner leur identité. Puisque les noms de trois hommes sonnaient comme des Gbayas -tribu de Bozizé- ils étaient hachés par des machettes. L'un d'eux a déjà succombé, et les deux autres étaient transférés de l'hôpital de l'Amitié à l'hôpital Communautaire..
- A Galo, après Bouar, les habitants qui n'avaient pas déplacer leurs porcs aux champs après les menaces des Seleka ont vu leurs bêtes abattues.
- A Kaga- Bandoro, il est formellement interdit de vendre la viande de porc au marché.
 
Ces derniers témoignages sont les signes visibles de l'islamisation du pays, en dépit des paroles des politiques. Graves encore, dans le discours bilan des 100 jours des Seleka au pouvoir -discours animé par le président de la transition-  on ne note as de regret des autorités, par contre, la FACA (Force Armée Centrafricaine) doit être dissoute pour être remplacée par l'ARC (Armée Républicaine Centrafricaine), c'est ce qu'on appelle la refondation des Forces de Défenses et de Sécurité en RCA. Les Seleka vont donc majoritairement remplacer notre armée et le peuple est voué à la destruction. Aujourd'hui, les Seleka continuent d'enlever et de tuer les militaires centrafricains sans que personne ne se mette en peine.
 
Ces derniers jours à l'Aéroport Bangui Mpoko, c'est le désarroi. Les particuliers qui pensaient mettre leurs véhicules en abri sous la garde de la Fomac, ne savent où sont passés leurs véhicules. Les voitures ont été soient envoyées au pays des soldats africains, soient vendus aux musulmans à Bangui. Alors qu'on pensait que ces soldats étaient pour protéger le pays. C'est le comble du malheur.
 
Des marabouts, pour la plupart venus des pays étrangers, sont désormais placés dans les différents quartiers de Bangui, pour envoûter la population. C'est un combat spirituel que nous vivons. L'islam est une religion foncièrement occulte, et c'est par ces pratiques que le pays est bouleversé depuis décembre 2012. On voit la soldatesque, bariolée d'amulettes rivalisant en taille, et rendant imperméable leur porteur. C'est ce qui faisait déguerpir les militaires centrafricains qui ne comprenaient pas que l'ennemi n'était pas atteint par les tirs. Nous savons qu'une dame venue du Soudan, n'ayant qu'une seule mamelle, les cheveux ébouriffés, et pratiquement nue, conduisait la horde des Seleka. Informés de la situation, les intercesseurs avaient élevés leurs voix vers le ciel. Cette femme sorcière était foudroyée à Sibut en décembre. Ramenée chez elle, elle a trouvé la mort. Mais un autre grand sorcier a pris son relève, il est aujourd'hui logé à Bangui, au 8ème arrondissement. Nous partageons ces informations pour que vous comprenez que c'est un combat contre le diable qui s'incarne au travers de cette bande hargneuse.
 
L'Eternel Dieu est au-dessus de toutes les dominations, les principautés, les autorités et les esprits méchants qui dirigent ce monde. Avec le Seigneur nous vaincrons. Merci pour tout le soutien spirituel et que Dieu vous bénisse

Mail du 27 Juillet 2013Bonjour ma très chère en Christ!

Je suis en République Centrafricaine (R.C.A) Si en France vous n'entendez pas parler de guerre; c'est qu'en partie la France en est pleinement impliqué dans les guerres en Afrique  tel que le cas de notre pays. les Tchadiens et Soudanais soutenus par la France  a aidé le gouvernement actuel à prendre le pouvoir Et ces tchadiens et soudanais sont de machines à tuer. Chaque jour sur les ondes de la radio Ndèkè Luca vous n'écouterez que parler assassinat; enlèvement; viols; braquages  etc...
 Ces Musulmans qui ont pris le pouvoir ..;c'est la première fois dans notre pays de voir un tel truck qui  n'a pas de nom
Le pays est littéralement détruit sur tous les plans l'économie n'existe plus les gens vivotent. Nous sommes abandonnés  par la France notre pays colonisateur et la communauté internationale . Le pays ne sait à quel saint se vouer. Pour l'instant notre seul recours reste Dieu. je  suis entrain de revenir d'un voyage mais qu'est ce que je n'ai pas vu et vécu. Un Pasteur qui revenait du voyage dans le même bud avec moi a failli se faire tuer à cause de 100 FRS CFA; Je fus obligé de payer à sa place parce qu'il n'avait plus d'argent surtout qu'il revenait de l'hôpital avec sa fille
Que Dieu te bénisse!

Mail du 27 Juillet 2013

Bonjour
 
Nous voulons vous remercier pour les prières. Hier nous étions à l'hôpital rendre visite à un prêtre travaillant avec Caritas Centrafrique qui a été attaqué par les Seleka. IIs voulaient emporter son véhicule et devant son refus, ils lui ont tiré dans la cuisse.
Ces derniers temps, les Seleka sont passés à la vitesse supérieure. Ils interdisent dans certains villes de l'arrière l'élevage et la consommation du porc.. Les autorités ne disent rien sur ces faits.
Ces derniers temps, des rencontres sont organisées pour favoriser un dialogue entre chrétien et musulman
Arielle est sortie de l'hôpital et continue le traitement à la maison.
Que Dieu vous bénisse

Mail du 23 Juillet 2013

Bien aimé bonjour
 
J'ai eu des difficultés ces derniers temps avec ma connexion internet, et j'étais incapable de vous envoyer des nouvelles. La situation est toujours précaire dans la capitale. La semaine dernière, il y a eu plusieurs meurtres signalés dans la ville de Bangui. Les nouvelles qui filtrent de l'arrière-pays  ne sont pas bonnes. Vous pouvez suivre l'intervention du pasteur Nicolas Guérékoyamé, président de l'Alliance des Evangéliques en RCA sur la radio Ndekeluka, ce qui vous permettra de palper ce que nous traversons ici.
Vous trouverez cela sur  le site : http://www.radiondekeluka.org/. Sur la page accueil, vous chercher l'émission l'invité du 18 Juillet. Plusieurs personnes qui se cachent en brousse, poursuives et tuées. Des villages entiers brûlés. La FIDH après enquête sur  le terrain en RCA a demandé que la CPI se saisisse du dossier pour traduire les auteurs en justice.
 
Nous continuons nos rencontre de partage et de prière des serviteurs de Dieu, tous les dimanche dans l'après midi. Une autre conférence atelier est prévue du 25 au 26 Juillet sur le dialogue Islamo-chrétien. Les religieux doivent travailler à la paix et à la réconciliation.
 
La situation de ma famille me préoccupe aussi quant à leur santé. L'électroencéphalogramme n'avait rien révélé d'anormal et nous devons revoir le médecin le lundi prochain. Le neurologue avait conseillé de voir un cardiologue, on attend la décision du docteur. Arielle a été hospitalisée depuis deux jours suite à une forte crise de palu. Sa santé qui s'est  fragilisée avec l'hépatite et le problème de foi, et encore le changement de son groupe sanguin de A+ à A- ce que nous ne comprenons pas.  
 
Que Dieu vous bénisse
Mail du 18 Juillet 2013
Bonjour
 
Je voudrais vous donner un sujet de prière concernant les FACA (Forces Armées Centrafricaines) qui sont les cibles des Seleka ces derniers temps. Il y a une recrudescence ces derniers jours des enlèvements et assassinats des hommes en tenue. C'est un plan et un complot ourdis pour enrayer les militaires  centrafricains qui seuls peuvent défendre le peuple comme les ennemis extérieurs. Depuis l'appel lancé à leur endroit pour retourner dans les casernes, ils ne font que acte de présence chaque matin dans des sites et repartent chez eux. Ils sont privés de tout équipement militaire -on peut comprendre la crainte des nouveaux maîtres des Bangui- mais de cela à laisser les éléments de Seleka procéder à leurs enlèvements et assassinats devient incompréhensible.
 
La position de la France est très ambigüe dans cette affaire. Il y a quelques semaines, Claude Guéant -ancien ministre de Sarkozy- était venu à Bangui, dans un jet privé pour proposer des services à Djotodia et faire des affaires. Actuellement ce sont les militaires français -venus en surnombre ces derniers temps et nous pensions pour protéger le peuple alors qu'il n'en est rien- qui sont entrain de former actuellement les Seleka au Camp de Roux et au Camp Kassaï. Ces Seleka formés par ces français seront désormais les futurs gardes présidentielles, les gendarmes, les douaniers, et les autres démobilisés. Et pourtant, il y a des militaires, des gendarmes et des douaniers, formés par l'argent du contribuable centrafricain qui ne sont pas en fonction pour l'heure.  
Prier pour que ces intrigues cessent, et que le Seigneur des armées prennent le contrôle de la situation.
Que Dieu vous bénisse 

Mail du 4 Juillet 2013

Bien aimé bonjour
Le calme est toujours relatif, seulement les informations qui filtrent ne sont toujours pas rassurantes. Les Nations Unies sont sur le qui-vive d’évacuer leurs personnels encore sur place.  La plupart d’entre eux dorment sur place si une urgence se faisait.
Les Seleka ayant été informés que la ville de Bangui a déjà été infiltrée, ont enlevé leurs uniformes et sont en tenue civile. C’est le même scénario de l’arrière-pays. Nous craignons une guérilla urbaine. Merci de prier pour la population civile.
Que Dieu vous bénisse

 

Mail du 01 Juillet 2013

Bonjour

Je vous envoie en fichier attaché des sujets de prière que j'ai trouvé très inspirés pour la RCA.
La journée d'aujourd'hui était décrétée Bangui ville morte mais relativement suivie. Désormais les soirs à partir de 19H30 c'est le concert des casseroles et des marmites dans la ville de Bangui. Nous ne savons pas ce qui arrivera dans les jours à venir. Les enlèvements et les assassinats des personnes continuent.
Merci de continuer à prier 

  SUJETS DE PRIERE POUR LA CENTRAFRIQUE

1-      Prions pour racheter la devise nationale de la Centrafrique “Unité-Dignité-Travail”.

Ø  Prions que cette nation retrouve l’unité, symbolisée par le sango, la langue nationale. Prions que là où l’esprit ethnique et tribaliste s’est immiscé, le pardon et la guérison fassent tomber tout mur de division. Que les cœurs soient creusés, afin que la Centrafrique s’enracine dans la véritable unité, celle fondée en Jésus Christ.
 

Ø  Prions pour la restauration de la dignité, car ces temps difficiles que connaît le pays ont mis en lumière la réalité du cœur de l’homme livré au péché. Prions que dans ces temps difficiles, les chrétiens, par un comportement digne de leur Seigneur, attirent plusieurs à Dieu, pour qu’ils retrouvent leur dignité de créatures faites à l’image de Dieu.

Ø  Depuis plus de trente ans, les principes de travail, énoncés à l’indépendance, se sont relâchés et chacun abandonne son poste et méprise sa tâche. Prions que la valeur du travail soit rétablie dans le pays, et que le chrétien centrafricain soit lui-même, chacun là où Dieu l'a placé, un exemple qui interpelle les autres et les amène à changer. Prions pour la solution de Dieu pour le paiement des salaires des fonctionnaires qui ne sont pas payés depuis bientôt trois mois. Que les fonds destinés aux salaires puissent être générés et réellement débloqués et distribués avec justice et équité.

2-      Le sel de la terre :

Quand le peuple de Dieu cesse de remplir sa fonction de sel, celui-ci est jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes (Matthieu 5 :13-16). Si le pays vit sous le joug et la souffrance, c’est d’abord à cause du peuple de Dieu, qui n'a pas été un exemple pour notre nation. La plupart des péchés que nous voyons dans le pays se pratiquaient déjà dans l’Eglise (mensonge, divisions …). Si l’Eglise a perdu son crédit, c’est à cause de nos fautes qui nous séparent de Dieu (Esaie 59 :1-2).

Ø     Prions pour le peuple de Dieu s'humilie devant le Seigneur pour l’ensemble du peuple, comme l’ont fait Daniel ou Néhémie (Daniel 9 : 4-20 ; Néhémie 1: 6)

Ø     Prions le Seigneur pour que le peuple de Dieu demande pardon à la nation en tant qu’Eglise pour n’avoir pas été un bon modèle et avoir retenu captive la lumière de Christ par ses paroles et ses actes.

Pour que les chrétiens reçoivent force, persévérance, grâce et joie. Pour la persévérance des chrétiens alors qu’ils sont soumis à toutes sortes de souffrances, la pauvreté, l’oppression, le pillage, les viols, l’injustice, la maladie...
Bien aimé
 
Le pays est dans une situation de confusion. Nous remercions le Seigneur qui nous a aidés à finir le séminaire en dépit du climat délétère.
 
J'ai appelé ce matin à Nola et le pasteur X.. m'a informé que la ville est déserte. Les églises n'ont pas fait culte hier parce que tous les habitants se refugient dans la forêt, à cause d'une attaque imminente des éléments de Bozizé.
 
J'ai appelé Berberati et Y.. m'a informé que les Seleka ont renforcés leur effectifs et ont repris les pillages.
 
Avant hier le ministre d'état des eaux et forêts Dafane a été limogé. C'est le numéro 3 du gouvernement, l'un des chefs rebelles. Ses éléments ont tiré plusieurs heures dans le quartier. Il est supposé être de connivence avec les éventuels assaillants dit-on. Les frontières terrestres sont fermées. Personne ne pouvait sortir ni entrer dans Bangui hier. Certains disent pour empêcher les éléments de Dafane de retourner en brousse, d'autres pensent c'est empêcher les jeunes gens de regagner les SIRIRI (paix) qui veulent venir renverser les Seleka. Ces dispositions ont été allégées ce matin.
 
Hier c'étaient des colonnes des qui sillonnaient la ville, et jusqu'à ce matin l'ambiance est très morose.
 
Les transporteurs  Camerounais ont cessé depuis un certain temps de venir à Bangui. C'est aussi une autre paire de manche 
 
Je vous mets en copie la traduction du dernier rapport .de Humans Right Watch  
 
Merci pour vos prières  

République centrafricaine : Les forces de la Séléka tuent des dizaines de personnes et incendient des villages
Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait sanctionner les leaders de la Séléka responsables d’exactions 

(Johannesburg, le 27 juin 2013) – Des membres de la coalition rebelle Séléka, qui a renversé le Président de laRépublique centrafricaine François Bozizé le 24 mars 2013, ont pris pour cible et tué au moins 40 civils et ont intentionnellement détruit 34 villages ou villes depuis février dernier, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Au début du mois de juin, les chercheurs de Human Rights Watch ont recueilli des éléments de preuve détaillés concernant de nombreuses exactions dans des zones essentiellement rurales hors de la capitale, Bangui.

Le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) va soumettre un rapport sur la situation en Centrafrique au Conseil de Sécurité avant le 30 juin pour discussion au cours des semaines à venir. Le Conseil de sécurité devrait envisager des solutions pour renforcer le maintien de la paix hors de Bangui et adopter des sanctions individuelles à l'encontre des leaders de la Séléka responsables de graves atteintes aux droits humains, a précisé Human Rights Watch. Le Conseil de sécurité doit aussi exiger des autorités de transition une entière coopération avec la mission d'enquête mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU concernant les abus commis dans le pays depuis décembre 2012.

« Le monde semble l’ignorer mais la situation en République centrafricaine est véritablement catastrophique », a expliqué 
Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les combattants de la Séléka tuent des civils et réduisent des villages en cendres tandis que des villageois meurent dans la brousse à cause du manque d'assistance. »

Les Agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales humanitaires doivent tout mettre en œuvre pour atteindre les populations affectées, évaluer leurs besoins et leur apporter une aide indispensable, a indiqué Human Rights Watch.

Les chercheurs de Human Rights Watch se sont rendus à Bangui et dans les provinces de Mbomou dans le sud-est du pays et de Gribingui et Ouham dans le nord. Human Rights Watch a été en mesure de confirmer que, lors des attaques sur 34 villages et villes, principalement menées par des combattants de la Séléka entre le 11 février et le 2 juin, plus de mille maisons ont été incendiées et au moins quarante civils ont été tués. Les forces de la Séléka ont pris pour cible certaines communautés pour étouffer leur résistance et les piller. Au cours de ces attaques, les soldats de la Seleka ont tiré sur des civils au hasard, selon les conclusions de Human Rights Watch.

Plus tôt en 2013, Human Rights Watch avait documenté de 
graves atteintes aux droits humains à l'encontre de civils, notamment des pillages, des exécutions sommaires, des viols et des actes de torture commis par des membres de la Séléka à Bangui.

En juin, les chercheurs de Human Rights Watch ont interrogé plus de cent témoins des attaques visant des civils. Dans la préfecture de Ouham, les témoins ont décrit le meurtre de treize civils dans les villages de Bade, Bougone et Gbodoro le 19 mai ; le meurtre de dix civils dans le village de Ouin le 1
er mai et le meurtre de cinq civils dans les villages de Boubou et Zéré les 18 et 20 avril. Human Rights Watch a aussi reçu des signalements dignes de foi de meurtres d'au moins douze civils dans la ville de Ouango dans la province Mbomou les 21 et 22 avril. Conformément au droit international humanitaire, le meurtre et le ciblage délibéré ainsi que le meurtre de civils constituent des crimes de guerre.

Des témoins ont raconté que les assaillants étaient des combattants de la Séléka en uniforme, parfois accompagnés de Mbarara armés – des éleveurs nomades qui se déplacent avec leurs troupeaux entre le Tchad et la République centrafricaine – qui circulaient à cheval ou à moto. La Séléka faisait feu sur les civils, souvent alors que ceux-ci s'enfuyaient. Un témoin dans le village de Gbade a raconté à Human Rights Watch : « Lorsqu'ils sont entrés dans le village, ils ont commencé à nous poursuivre [et] à tirer sur les gens dans leurs maisons ou sur ceux qui couraient en direction de la brousse. La plupart des villageois ont été abattus d'une balle dans le dos alors qu'ils fuyaient. »

Selon des témoignages, les forces de la Séléka et un représentant local autoproclamé, Adoum Takaji, sont arrivés dans le village de Ouin le 1
er mai. Les villageois s'étaient enfuis dans la brousse en raison de violences ayant eu lieu quelques jours auparavant. Les membres de la Séléka et Adoum Takaji ont annoncé aux habitants qu'ils organisaient une réunion pour persuader la population locale de revenir dans leurs maisons.

Ils ont convaincu les habitants réticents de se rassembler, ont regroupé cinq hommes, les ont attachés ensemble et les ont abattus. Un témoin a raconté à Human Rights Watch : « Un des [hommes] n'a pas été tué sur le coup, alors ils lui ont tranché la gorge avec un long couteau. » Les combattants de la Séléka ont ensuite tiré sur les civils en fuite et tué cinq autres personnes. Tous les habitants du village ont fui vers la forêt voisine, où ils sont toujours.

Le ciblage des civils et les incendies de maisons ont forcé de nombreuses personnes à abandonner leurs villages. Human Rights Watch s'est entretenu avec des habitants des villages affectés, qui ont raconté qu'ils vivaient dans la brousse et les forêts environnantes. Les chefs des villages ont indiqué que des dizaines d'habitants, en particulier des personnes âgées, des nourrissons et des personnes malades, sont morts dans la brousse. Tous les villageois avec qui Human Rights Watch s'est entretenu vivent avec une assistance humanitaire minimale ou inexistante. Les conditions se sont aggravées depuis le début de la saison des pluies.

Les villageois des provinces de Gribingui et Ouham ont exprimé leur profonde préoccupation et leur peur de nouvelles attaques menées par les combattants de la Séléka. Un habitant du village de Boubou, qui vit dans la brousse craignant pour sa sécurité, a imploré les chercheurs de Human Rights Watch : « Envoyez de l'aide... rapidement pour que nous puissions vivre dans le village au lieu de dormir dans la forêt comme des animaux. »

Human Rights Watch a documenté la destruction de deux églises dans les villages de Yangoumara et Gbi-Gbi, et le pillage et la destruction d'une école à Yangoumara. Des témoins ont expliqué à Human Rights Watch que les forces de la Séléka ont mené des attaques en association avec des Mbarara armés. La destruction délibérée de biens civils, ainsi que de structures et de biens indispensables à la survie de la population civile, constitue également un crime de guerre conformément au droit international humanitaire.

Noureddine Adam, un général de la Séléka actuellement ministre de la Sécurité publique au sein du gouvernement de transition du pays, a nié que la Séléka était responsable de la moindre attaque documentée par Human Rights Watch. « Ces attaques ont été commises par d'autres groupes armés avant notre arrivée », a-t-il expliqué à Human Rights Watch. « La Séléka n'est pas impliquée dans ces destructions de villages ni dans les meurtres. »

Toutes les attaques documentées par les chercheurs de Human Rights Watch ont eu lieu dans des zones contrôlées par la Séléka. Les leaders de la Séléka sont en définitive responsables du comportement de leurs combattants et doivent enquêter efficacement sur les violations des droits humains et traduire en justice les responsables, a ajouté Human Rights Watch.

Dans les zones visitées par Human Rights Watch, aucune autorité de police ou de justice n'était présente. Le gouvernement de transition doit rétablir l’état de droit dans tout le pays en redéployant les autorités civiles locales.

Noureddine Adam a expliqué que quinze Préfets et commandants militaires avaient déjà été nommés et avaient reçu les ressources suffisantes pour exercer leurs fonctions. Il a précisé qu'ils seraient déployés prochainement pour rétablir une administration civile fonctionnelle.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit soutenir les efforts de maintien de la paix dans le pays et indiquer clairement qu'il prévoit d'adopter des sanctions ciblées à l'encontre des responsables de violations des droits humains graves, a déclaré Human Rights Watch. Dans un rapport au Conseil de sécurité le 3 mai, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a recommandé que des sanctions soient envisagées.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit aussi exprimer son soutien à la mission d'enquête en cours mandatée par le Conseil des droits de l'homme, exiger que le gouvernement de transition et les leaders de la Séléka coopèrent totalement, et charger le BINUCA de fournir toute l'assistance nécessaire à la mission.

La Communauté économique des États de l'Afrique Centrale (CEAC), l'Union africaine, l'Union européenne, le Conseil de sécurité de l'ONU et la France doivent favoriser les efforts de maintien de la paix en République centrafricaine, a déclaré Human Rights Watch. Ils doivent appuyer les efforts de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), une force de maintien de la paix régionale conduite par la CEAC, pour déployer des troupes supplémentaires dans tout le pays. Ils doivent aussi favoriser le désarmement en cours des combattants de la Séléka à Bangui et lancer ce processus dans les provinces.

Des troupes supplémentaires et une police civile bénéficiant d'un soutien logistique suffisant et efficace à Bangui et dans les provinces devraient accroître la capacité de la MICOPAX à apporter sécurité et protection à les populations civile affectées.

Dans son rapport au Conseil de sécurité le 3 mai, le Secrétaire général a appelé les partenaires de la République centrafricaine à fournir une aide financière et logistique efficace à la MICOPAX. Le 14 juin, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale réunie à Libreville s'est engagée à renforcer la sécurité à Bangui. 

« Les chercheurs de Human Rights Watch, village après village, ont à chaque fois entendu le même appel de la bouche des habitants : ‘Ne nous abandonnez pas.’ », a déclaré Daniel Bekele. « L'ONU et les autres acteurs doivent redoubler d'efforts pour venir en aide à ces populations largement oubliées. »

Pour lire d’autres communiqués et rapports de Human Rights Watch sur la République centrafricaine, veuillez consulter :
http://www.hrw.org/africa/central-african-republic

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
À Paris, Jean-Marie Fardeau (français, anglais, portugais) : +33-1-43-59-55-31, +33-6-45-85-24-87 (portable) ou 
fardeaj@hrw.org
À Kigali, Lewis Mudge (anglais) : +250-788-502-870 (portable) ou 
mudgel@hrw.org
À New York, Rona Peligal (anglais) : +1-917-363-3893 (portable) ou 
peligar@hrw.org
À New York, Philippe Bolopion (français, anglais) : +1-212-216-1276, +1-917-734-3201 (portable) ou
bolopion@hrw.org

 

 

 

For Immediate Release

Central African Republic: Seleka Forces Kill Scores, Burn Villages
UN Security Council Should Sanction Abusive Seleka Leaders

(Johannesburg, June 27 2013) – Members of the Seleka rebel coalition, which overthrew President François Bozizé of the Central African Republic on March 24, 2013, have targeted and killed at least 40 civilians, and intentionally destroyed 34 villages or towns since February, Human Rights Watch said today. Human Rights Watch researchers in early June found extensive evidence of rampant abuses in largely rural areas outside the capital, Bangui.

The UN Integrated Peacebuilding Office in the Central African Republic (BINUCA) will submit a report on the situation in Central African Republic to the UN Security Council before June 30 for a discussion at the UN Security Council in the coming weeks. The Security Council should consider options to reinforce peacekeeping outside of Bangui and adopt individual sanctions against Seleka leaders responsible for serious human rights violations, Human Rights Watch said. The Security Council should also demand full cooperation from transition authorities for the ongoing fact-finding mission, mandated by the UN Human Rights Council, into abuses committed in the country since December 2012.

“The world doesn’t seem to notice that the Central African Republic is facing a catastrophic situation,” said 
Daniel Bekele, Africa director at Human Rights Watch. “Seleka fighters are killing civilians and burning villages to the ground while some villagers are dying in the bush for lack of assistance.”

United Nations agencies and humanitarian nongovernmental organizations should make every effort to reach the affected population, assess their needs, and provide them with critical assistance, Human Rights Watch said.

Human Rights Watch researchers travelled to Bangui and the provinces of Mbomou in the southeast and Gribingui and Ouham in the north. Human Rights Watch was able to confirm that in attacks on 34 villages and towns, primarily carried out by Seleka fighters from February 11 to June 2, more than 1,000 houses had been burned and at least 40 civilians killed. Seleka forces targeted some communities to quell resistance and to pillage. 
During these attacks, the Seleka forces were shooting at civilians randomly, Human Rights Watch found.

Earlier in 2013, Human Rights Watch documented the 
grave human rights abuses against civilians, including pillage, summary executions, rape, and torture by Seleka members in Bangui.

Human Rights Watch researchers in June interviewed more than 100 witnesses to the attacks on civilians. In the Ouham province, witnesses described the killing of 13 civilians in the villages of Bade, Bougone, and Gbodoro on May 19; the killing of 10 civilians in the village of Ouin on May 1; and the killing of 5 civilians in the villages of Boubou and Zéré on April 18 and 20. Human Rights Watch also received credible reports of the killings of at least 12 civilians in the town of Ouango in the Mbomou province on April 21 and 22. Under international humanitarian law, murder and the deliberate targeting and killing of civilians constitute war crimes.

Witnesses said the attackers were Seleka fighters in uniform, sometimes in cooperation with armed Mbarara – nomadic pastoralists who move their cattle between Chad and the Central African Republic – who traveled on horseback or motorcycle. The Seleka fired on civilians, often while they were fleeing. One witness from the village of Gbade told Human Rights Watch, “When they entered the village, they started chasing at us [and] shot at people inside their homes or running outside toward the bush. Most of the villagers were shot in the back while running.”

Seleka forces and a self-proclaimed local official, Adoum Takaji, arrived in the village of Ouin on May 1, witnesses said. Villagers had fled to the bush because of previous violence. The Seleka and Takaji said to the villagers they were organizing a meeting to persuade the local population to return to their homes.

They convinced reluctant villagers to gather, assembled five men, tied them together and shot them. One witness told Human Rights Watch, “One of [the victims] was not killed on the spot so they cut his throat with a long knife.” The Seleka fighters then shot at fleeing civilians and killed five other people. The entire village fled into the surrounding forest, where they remain.

The targeting of civilians and burning of homes forced many people to abandon their villages. Human Rights Watch spoke with residents of affected villages who reported they are living in the surrounding bush and nearby forests. Village leaders said that dozens of residents, particularly the elderly, infants, and the ill, have died in the bush. All of the villagers with whom Human Rights Watch spoke are living with minimal or no humanitarian assistance. Conditions have worsened since the start of the rainy season.

Villagers in the Gribingui and Ouham provinces expressed their deep concern and fear of further attacks by Seleka fighters. A resident from the village of Boubou, living in the bush out of fear for his safety, implored Human Rights Watch researchers, “Send help … quickly so we can live in the village because we sleep in the forest like animals.”

Human Rights Watch documented the destruction of two churches in the villages of Yangoumara and Gbi-Gbi, and the looting and destruction of a school in Yangoumara. Witnesses told Human Rights Watch that Seleka forces carried out the attacks in collaboration with armed Mbarara. The deliberate destruction of civilian property, as well as structures and goods indispensable to the survival of the civilian population, also constitute war crimes under international humanitarian law.

Noureddine Adam, a Seleka general who is the public security minister in the country’s transitional government, denied that the Seleka were responsible for any of the attacks Human Rights Watch documented. “These attacks were perpetrated by other armed groups before our arrival,” he told Human Rights Watch. “The Seleka is not involved in this destruction of villages nor in the killings.”

All attacks documented by Human Rights Watch researchers took place in Seleka-controlled areas. The Seleka leadership is ultimately responsible for the conduct of its forces and should effectively investigate any human rights abuse and prosecute those responsible, Human Rights Watch said.

In areas Human Rights Watch visited there were no police or judicial authorities. The transitional government should re-establish the rule of law throughout the country by redeploying local civilian authorities.

Adam said that 15 provincial administrators and military commanders had already been appointed and provided with sufficient resources to perform their duties. He said they would be deployed soon to reestablish a functioning civil administration.

The UN Security Council should support peacekeeping efforts throughout the country and make clear that it intends to adopt targeted sanctions against people responsible for serious human rights violations, Human Rights Watch said. UN Secretary General Ban Ki Moon recommended consideration of sanctions in a report to the Security Council on May 3.

The UN Security Council should also express support for the ongoing fact-finding mission mandated by the UN Human Rights Council, demand that the transitional government and Seleka leaders fully cooperate, and instruct the BINUCA to provide all necessary support to the mission.

The Economic Community of Central African States (ECCAS), the African Union, the 
European Union, the UN Security Council, and France should bolster peacekeeping efforts in the Central African Republic, Human Rights Watch said. They should support efforts by the Mission for the Consolidation of Peace in Central African Republic (MICOPAX), a regional peacekeeping force led by the Economic Community of Central African States, to deploy additional troops throughout the country. They should also support the ongoing disarmament of Seleka fighters in Bangui and initiate this process in the provinces.

Additional troops and civilian police with sufficient and effective logistic support in Bangui and the provinces would increase the MICOPAX capacity to provide security and protection to the affected civilian population.

In his report to the Security Council on May 3 the UN secretary general appealed to the partners of the Central African Republic to provide effective logistical and financial support to MICOPAX. On June 14 the ECCAS in Libreville made a commitment to reinforce the security in Bangui. 

“Human Rights Watch researchers, in village after village, heard one thing from residents: ‘Don’t abandon us’,” Bekele said. “The UN and others actors should redouble efforts to assist this largely forgotten population.”

For more Human Rights Watch reporting on the Central African Republic, please visit:
http://www.hrw.org/africa/central-african-republic

For more information, please contact:
In Paris, Jean-Marie Fardeau (French, English, Portuguese): +33-1-43-59-55-31; or +33-6-45-85-24-87 (mobile); or 
fardeaj@hrw.org
In Kigali, Lewis Mudge (English): +250-788-502-870 (mobile); or 
mudgel@hrw.org
In New York, Rona Peligal (English): +1-917-363-3893 (mobile); or 
peligar@hrw.org
In New York, Philippe Bolopion (French, English): +1-212-216-1276; or +1-917-734-3201 (mobile); or
bolopion@hrw.org

Pour publication immédiate

 

 

29 Juin 2013 :
Bonjour,
 C'est la même interrogation sur toutes les lèvres, que veulent les Seleka? Ils prétendent être venus pour  chasser Bozizé, maintenant que ce dernier est parti pourquoi s'en prennent-ils à une pauvre population démunie et sans défense? Le bilan des pillages d'hier nuit et des attaques est lourd: plusieurs morts, plusieurs blessés, plusieurs maisons des particuliers pillés, plusieurs commerces des non musulmans pillés et mis à sac. Selon le témoignage des victimes, non seulement ils sont pillés mais sauvagement battus à mort. Personne pour venir aider. Les rebelles ont promis aux habitants qu'ils continueront.
 
Le directeur de la Société Biblique a fait une forte crise de palu et est hospitalisé, quand il a appris que la Société Biblique a été pillé par les Seleka. Prier pour son rétablissement.
 
Le pasteur Y m'a appelé de Carnot pour signaler des convois de véhicules des Seleka allant vers Berberati, ce qui confirme l'information donnée par le pasteur Pierre de Nola qui parlait d'une éventuelle attaque dans les jours à venir.
 
Les français ont fermé l'école Charles de Gaule à Bangui ce qui n'augure rien de bon.
 
Nous avons continué notre séminaire cet après midi. Nous étions encouragés par la présence des enfants de Dieu, en dépit de la situation dans la zone. Nous avons présenté à l'assemblée les enfants victimes des obus avec les jambes amputées. La salle était en larme. Prier pour la clôture du séminaire demain après midi.
 
Encore une fois merci et que Dieu vous bénisse
                              ***********************************
Bonjour
Je voudrais partager avec vous quelques sujets de prière suite aux informations reçue ce matin.
Le pasteur Pierre R vient de m'appeler de Nola pour dire que les habitants sont entrain de quitter la ville. C'est l'inquiétude générale car une attaque imminente se préparerait contre les Seleka. Prier car la population en fuyant peut toujours être sous des tirs croisés.
Les attaques de Bangui cette nuit et es pillages des magasins n'ont pas épargné la Société Biblique. Les Seleka ont pillé la Société Biblique et ceci à dessein. Prier que le Seigneur garde le coeur des chrétiens. Le dimanche prochain la Société Biblique devait dédicacer la nouvelle version de la bible en Sango, je ne sais pas si elle aura lieu.
Merci pour vos soutiens dans la prière
                              ***********************************
Même jour, 1er mail reçu :
Bien aimé bonjour
 
Alors que je partageais avec vous les témoignages de ce que Dieu est entrain de faire parmi les Seleka, la situation très tendue ces derniers temps, s'est gravement détériorée cet après midi et nous craignons une grande escalade.
 
J'ai commencé un séminaire depuis hier dans le ministère du pasteur Baloussa à Gobongo pour fortifier la foi des croyants. Cet après midi lorsqu'on arrivait la route était presque déserte, ce que j'ai trouvé d'inhabituel. C'est une fois à l'intérieur que le pasteur me dira, si tu vois tout ce monde, c'est par la grâce car il y a eu des tirs nourris depuis le début de cet après midi. Il n'avait pas de fini de parler quand les tirs et les détonations ont repris. C'était  la panique dans la rue et dans l'église. Ce n'était pas une bonne ambiance pour prêcher et surtout que le modérateur a comme encouragé la tiédeur des fidèles.  La grâce du Seigneur a été là et  la prédication s'est déroulée rythmée par les tirs. La prière était aussi animée par les tirs nourris. A la fin du culte j'apprendrais que les Seleka étaient partis hier arrachés un étudiant dans la classe, selon le témoignage de son professeur qui a vu son téléphone emporté par l'un des rebelles. Aujourd'hui c'est le cadavre de l'étudiant abattu qui était retrouvé à l'hôpital. Les jeunes de Gobongo où le jeune homme vendait des friperies   ont commencé par manifester et les Seleka ont commencé par tirer. En faufilant dans le quartier, puisque la circulation sur la grande route était risquée, j'ai vu la population avec des baluchons déménager. Une pauvre femme a été atteinte par une balle perdue et se faisait transporter presque mourante.
 
Le taxi que j'avais réquisitionné ne pouvait s'approcher de l'église et je devais marcher quelques kilomètres pour le rejoindre. A mon grand étonnement sur le chemin de retour, c'est toute la ville qui est sous  les tirs des Seleka. Maintenant ils ont commencé par piller les maisons au quartier Miskine et à braquer les véhicules. Nous ne savons pas ce que Bangui va vivre cette nuit et demain.
 
On se demande à quoi servent la présence des troupes de la FOMAC et françaises qui ne peuvent protéger la population civile, abandonnée à elle même.
 
.Merci de penser à nous dans la prière
VOICI LE RAPPORT HRW

Pour publication immédiate
République centrafricaine : Les forces de la Séléka tuent des dizaines de personnes et incendient des villages. Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait sanctionner les leaders de la Séléka responsables d’exactions 
(Johannesburg, le 27 juin 2013) – Des membres de la coalition rebelle Séléka, qui a renversé le Président de la République centrafricaine François Bozizé le 24 mars 2013, ont pris pour cible et tué au moins 40 civils et ont intentionnellement détruit 34 villages ou villes depuis février dernier, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Au début du mois de juin, les chercheurs de Human Rights Watch ont recueilli des éléments de preuve détaillés concernant de nombreuses exactions dans des zones essentiellement rurales hors de la capitale, Bangui. Le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) va soumettre un rapport sur la situation en Centrafrique au Conseil de Sécurité avant le 30 juin pour discussion au cours des semaines à venir. Le Conseil de sécurité devrait envisager des solutions pour renforcer le maintien de la paix hors de Bangui et adopter des sanctions individuelles à l'encontre des leaders de la Séléka responsables de graves atteintes aux droits humains, a précisé Human Rights Watch. Le Conseil de sécurité doit aussi exiger des autorités de transition une entière coopération avec la mission d'enquête mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU concernant les abus commis dans le pays depuis décembre 2012. « Le monde semble l’ignorer mais la situation en République centrafricaine est véritablement catastrophique », a expliqué Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les combattants de la Séléka tuent des civils et réduisent des villages en cendres tandis que des villageois meurent dans la brousse à cause du manque d'assistance. » Les Agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales humanitaires doivent tout mettre en œuvre pour atteindre les populations affectées, évaluer leurs besoins et leur apporter une aide indispensable, a indiqué Human Rights Watch. Les chercheurs de Human Rights Watch se sont rendus à Bangui et dans les provinces de Mbomou dans le sud-est du pays et de Gribingui et Ouham dans le nord. Human Rights Watch a été en mesure de confirmer que, lors des attaques sur 34 villages et villes, principalement menées par des combattants de la Séléka entre le 11 février et le 2 juin, plus de mille maisons ont été incendiées et au moins quarante civils ont été tués. Les forces de la Séléka ont pris pour cible certaines communautés pour étouffer leur résistance et les piller. Au cours de ces attaques, les soldats de la Seleka ont tiré sur des civils au hasard, selon les conclusions de Human Rights Watch. Plus tôt en 2013, Human Rights Watch avait documenté de graves atteintes aux droits humains à l'encontre de civils, notamment des pillages, des exécutions sommaires, des viols et des actes de torture commis par des membres de la Séléka à Bangui.En juin, les chercheurs de Human Rights Watch ont interrogé plus de cent témoins des attaques visant des civils. Dans la préfecture de Ouham, les témoins ont décrit le meurtre de treize civils dans les villages de Bade, Bougone et Gbodoro le 19 mai ; le meurtre de dix civils dans le village de Ouin le 1er mai et le meurtre de cinq civils dans les villages de Boubou et Zéré les 18 et 20 avril. Human Rights Watch a aussi reçu des signalements dignes de foi de meurtres d'au moins douze civils dans la ville de Ouango dans la province Mbomou les 21 et 22 avril. Conformément au droit international humanitaire, le meurtre et le ciblage délibéré ainsi que le meurtre de civils constituent des crimes de guerre. Des témoins ont raconté que les assaillants étaient des combattants de la Séléka en uniforme, parfois accompagnés de Mbarara armés – des éleveurs nomades qui se déplacent avec leurs troupeaux entre le Tchad et la République centrafricaine – qui circulaient à cheval ou à moto. La Séléka faisait feu sur les civils, souvent alors que ceux-ci s'enfuyaient. Un témoin dans le village de Gbade a raconté à Human Rights Watch : « Lorsqu'ils sont entrés dans le village, ils ont commencé à nous poursuivre [et] à tirer sur les gens dans leurs maisons ou sur ceux qui couraient en direction de la brousse. La plupart des villageois ont été abattus d'une balle dans le dos alors qu'ils fuyaient. » Selon des témoignages, les forces de la Séléka et un représentant local autoproclamé, Adoum Takaji, sont arrivés dans le village de Ouin le 1er mai. Les villageois s'étaient enfuis dans la brousse en raison de violences ayant eu lieu quelques jours auparavant. Les membres de la Séléka et Adoum Takaji ont annoncé aux habitants qu'ils organisaient une réunion pour persuader la population locale de revenir dans leurs maisons. Ils ont convaincu les habitants réticents de se rassembler, ont regroupé cinq hommes, les ont attachés ensemble et les ont abattus. Un témoin a raconté à Human Rights Watch : « Un des [hommes] n'a pas été tué sur le coup, alors ils lui ont tranché la gorge avec un long couteau. » Les combattants de la Séléka ont ensuite tiré sur les civils en fuite et tué cinq autres personnes. Tous les habitants du village ont fui vers la forêt voisine, où ils sont toujours. Le ciblage des civils et les incendies de maisons ont forcé de nombreuses personnes à abandonner leurs villages.Human Rights Watch s'est entretenu avec des habitants des villages affectés, qui ont raconté qu'ils vivaient dans la brousse et les forêts environnantes. Les chefs des villages ont indiqué que des dizaines d'habitants, en particulier des personnes âgées, des nourrissons et des personnes malades, sont morts dans la brousse.Tous les villageois avec qui Human Rights Watch s'est entretenu vivent avec une assistance humanitaire minimale ou inexistante. Les conditions se sont aggravées depuis le début de la saison des pluies. Les villageois des provinces de Gribingui et Ouham ont exprimé leur profonde préoccupation et leur peur de nouvelles attaques menées par les combattants de la Séléka. Un habitant du village de Boubou, qui vit dans la brousse craignant pour sa sécurité, a imploré les chercheurs de Human Rights Watch : « Envoyez de l'aide... rapidement pour que nous puissions vivre dans le village au lieu de dormir dans la forêt comme des animaux. » Human Rights Watch a documenté la destruction de deux églises dans les villages de Yangoumara et Gbi-Gbi, et le pillage et la destruction d'une école à Yangoumara. Des témoins ont expliqué à Human Rights Watch que les forces de la Séléka ont mené des attaques en association avec des Mbarara armés. La destruction délibérée de biens civils, ainsi que de structures et de biens indispensables à la survie de la population civile, constitue également un crime de guerre conformément au droit international humanitaire. Noureddine Adam, un général de la Séléka actuellement ministre de la Sécurité publique au sein du gouvernement de transition du pays, a nié que la Séléka était responsable de la moindre attaque documentée par Human Rights Watch. « Ces attaques ont été commises par d'autres groupes armés avant notre arrivée », a-t-il expliqué à Human Rights Watch. « La Séléka n'est pas impliquée dans ces destructions de villages ni dans les meurtres. » Toutes les attaques documentées par les chercheurs de Human Rights Watch ont eu lieu dans des zones contrôlées par la Séléka. Les leaders de la Séléka sont en définitive responsables du comportement de leurs combattants et doivent enquêter efficacement sur les violations des droits humains et traduire en justice les responsables, a ajouté Human Rights Watch. Dans les zones visitées par Human Rights Watch, aucune autorité de police ou de justice n'était présente. Le gouvernement de transition doit rétablir l’état de droit dans tout le pays en redéployant les autorités civiles locales. Noureddine Adam a expliqué que quinze Préfets et commandants militaires avaient déjà été nommés et avaient reçu les ressources suffisantes pour exercer leurs fonctions. Il a précisé qu'ils seraient déployés prochainement pour rétablir une administration civile fonctionnelle. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit soutenir les efforts de maintien de la paix dans le pays et indiquer clairement qu'il prévoit d'adopter des sanctions ciblées à l'encontre des responsables de violations des droits humains graves, a déclaré Human Rights Watch. Dans un rapport au Conseil de sécurité le 3 mai, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a recommandé que des sanctions soient envisagées. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit aussi exprimer son soutien à la mission d'enquête en cours mandatée par le Conseil des droits de l'homme, exiger que le gouvernement de transition et les leaders de la Séléka coopèrent totalement, et charger le BINUCA de fournir toute l'assistance nécessaire à la mission. La Communauté économique des États de l'Afrique Centrale (CEAC), l'Union africaine, l'Union européenne, le Conseil de sécurité de l'ONU et la France doivent favoriser les efforts de maintien de la paix en République centrafricaine, a déclaré Human Rights Watch. Ils doivent appuyer les efforts de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), une force de maintien de la paix régionale conduite par la CEAC, pour déployer des troupes supplémentaires dans tout le pays. Ils doivent aussi favoriser le désarmement en cours des combattants de la Séléka à Bangui et lancer ce processus dans les provinces. Des troupes supplémentaires et une police civile bénéficiant d'un soutien logistique suffisant et efficace à Bangui et dans les provinces devraient accroître la capacité de la MICOPAX à apporter sécurité et protection à les populations civile affectées. Dans son rapport au Conseil de sécurité le 3 mai, le Secrétaire général a appelé les partenaires de la République centrafricaine à fournir une aide financière et logistique efficace à la MICOPAX. Le 14 juin, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale réunie à Libreville s'est engagée à renforcer la sécurité à Bangui. « Les chercheurs de Human Rights Watch, village après village, ont à chaque fois entendu le même appel de la bouche des habitants : ‘Ne nous abandonnez pas.’ », a déclaré Daniel Bekele. « L'ONU et les autres acteurs doivent redoubler d'efforts pour venir en aide à ces populations largement oubliées. »Pour lire d’autres communiqués et rapports de Human Rights Watch sur la République centrafricaine, veuillez consulter :

http://www.hrw.org/africa/central-african-republic
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
À Paris, Jean-Marie Fardeau (français, anglais, portugais) : +33-1-43-59-55-31, +33-6-45-85-24-87 (portable) ou fardeaj@hrw.org
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Mail du 24 Juin 2013

Bonjour

Nous remercions le Seigneur qui a bien conduit le moment de retraite des serviteurs de Dieu. Une bonne centaine de personnes avait répondu à l’appel, et dès le premier jour, le Seigneur a conduit les responsables des dénominations à s’humilier. Les partages et discussions avaient suscité beaucoup d’intérêt, il est désormais question d’écrire une sorte de charte d’éthique pour les leaders des églises évangéliques.
Le combat spirituel était réel, nous avons pu apercevoir comment les leaders musulmans sillonnent les artères et les carrefours pour des incantations les nuits.
Le culte d’action de grâce du samedi nous a donné de vivre les mêmes situations d’il y a un mois lors de la clôture des dix jours de jeûne et de prière.  Une grande pluie s’est abattue juste à l’heure du culte, couplé par des coupures intempestives d’électricité. Mais le Seigneur a permis à ses enfants de sortir sous la pluie, pour venir le remercier.
Nous sommes tout autant reconnaissants au Seigneur, car la réunion qui s’était tenue à Libreville à rejeter la délocalisation du siège de la CEMAC. Est-ce un clin d’œil du Seigneur, en tout cas nous vous remercions  pour vos prières. Le comité de l’Alliance des Evangéliques d’Afrique (AEA), qui a appris le projet de la délocalisation de la FATEB grâce au courrier envoyé par les pasteurs de l’AEC, se disent consternés, et ont décidé de prendre l’affaire en main. Des délégations viendront en RCA et aussi au Cameroun. Merci de continuer à prier.
La précarité s’accentue avec maintenant trois  mois d’arriéré de salaire, et rien n’augure de bon. Les institutions de Breton Wood ont mis leur véto aux vingt-cinq milliards de francs cfa que le Congo Brazza avait promis de débloquer à la RCA.  Nous essayons d’assister quelques personnes qui ne savent que faire dans cette situation.   
Les exactions et pillages ont recommencé de plus bel. Un jeune homme rescapé nous a informés que plusieurs personnes étaient maintenues dans des containers au palais de renaissance. Les braquages des véhicules ont aussi repris, et les Seleka défient ouvertement les forces de la FOMAC et les troupes françaises. C’est la grande inquiétude dans la ville.

De l’autre côté de la rive de Bangui -à Nzongo en RDC-  les bruits de bottes se font entendre, et les frontières terrestres sont fermées. Les militaires sont déployés tout le long de la rivière Oubangui.  Les occupants actuels sont informés de ce qui se trame, aussi ont-ils fait venir plusieurs de leurs bataillons à Bangui, la plupart des musulmans sont entrain de quitter le pays. Après trois mois de règne, les rebelles sont demeurés rebelles.
Merci de penser dans les prières à tous les innocents qui vont payer les frais des dégâts collatéraux.
Que Dieu vous bénisse
RAPPORT FINANCIER AU SUJET DE L'UTILISATION DES DONS :
Bonjour ..
Encore une fois merci pour tout le travail que vous faites, nous avons béni quelques personnes avec vos dons. Je donne les noms des personnes pour vous, mais ne pas mettre leurs noms sur le site web, vous pouvez par contre les contacter si vous voulez et je pourrai vous passez leur numéro de téléphone. Ce sont des pasteurs et frères en Christ qui ont beaucoup souffert :
- Pasteur X.. : 50.000 F
- Pasteur V.. : 50.000 F
- Pasteur D.. : 25.000 F
- Frère Y... : 20.000 F
Il me reste 6.000 F (car j’avais le reliquat de 20.000 F du premier envoi).
Nous nous tenons à votre disposition pour d’éventuelles informations.
Que Dieu vous bénisse
Et d'un autre serviteur de Dieu :
Bonjour bien-aimés en Christ!
 
     Parfois Dieu utilise des méthodes fortes pour ramener les cœur ensemble et c'est ce que nous sommes entrain de vivre dans notre pays. Depuis les évènements du 24 Mars, les églises en Centrafrique ont compris ce que c'est que la notion du corps de Christ. Nos langages se sont convergés, nous parlons tous d'une même voix avec des actions conjuguées. C'est ainsi que depuis ce jeudi 20 au 22Samedi matin tous les serviteurs de Dieu de toutes les dénominations confondues avions eu un moment de retraite spirituelle ensemble clôturé par un culte d'ensemble a l'omnisport intercédant pour le pays.
   Dieu est bon et grand et nous croyons qu'Il glorifiera son nom dans notre pays.
Parallèlement, nous avions organisé trois jours d'évangélisation en plein air dans le quartier Saidou-Sica avec le serviteur de Dieu l'évangéliste Serge YINDA. Pendant ces trois jours 140 personnes se sont données au Seigneur.
Que le nom du Seigneur soit glorifié. Priez pour nous afin que nous ne nous taisons pas jusqu'à la mort.  
Le Votre

Mail du 15 Juin 2013

Bien aimés
Nous vous demandons de prie pour les frères qui passent par des moments difficiles dans leur famille.
Certains parmi vous doivent se souvenir de Urbain qui était le directeur de l'école communautaire de Bobélé de sa femme Marie France qui s'occupait de l'hôpital. il y a presque deux ans qu'ils avaient perdu sur le champ missionnaire un garçon et ils étaient très marqués qu'ils sont revenus à Bangui pour quelque temps. Ce mercredi à 2h du matin j'ai été réveillé pour apprendre le décès de leur premier garçon Péniel qui est resté plusieurs années avec nous à la maison. Il a onze ans. L'inhumation a eu lieu aujourd'hui. Les troubles  et menaces des Seleka ont fait fuir le médecin qui le suivait, et il a rendu l'âme après trois jours de maladie.
Alors que nous attendions le bébé garçon pygmée qui avait perdu sa maman après trois semaines d'existence pour nous occuper de lui, nous avons appris que le bébé est aussi décédé. Merci de prier pour le petit troupeau.
Merci aussi de prier pour moi. La semaine prochaine j'ai un programme avec les PO dans une grande église pour la sensibilisation du travail parmi les verts. Du jeudi au vendredi ce sera la retraite des serviteurs de Dieu que je dois faciliter, et le 22 le grand culte d'unité des chrétiens. Du 26 au 30 j'aurai un autre séminaire à Eben Ezer, prier que je sois renouvelé.
Que Dieu vous bénisse

Mail du 12 Juin 2013

 

TOUCHER LE FOND POUR MIEUX REBONDIR

Bien aimé bonjour

Il est dit que pour mieux refaire surface, il faut avoir touché le fond. C’est presque depuis deux (2) décennies que la RCA traverse des crises militaro-politiques sempiternelles. La vie politique du pays est rythmée par des coups d’état. Depuis la fameuse ‘Opération Barracuda’ qui a renversé Bokassa en 1979 -le même Bokassa qui avait défait Dacko la nuit du saint sylvestre 1966-  la France se fait désormais discrète dans les putschs. Les méthodes ont changé mais les stratégies et les objectifs sont les mêmes : ‘faire et défaire les leaders’ au gré de l’Elysée –la France-Afrique. Ces derniers temps, c’est le Tchad qui est utilisé pour la sale besogne. En 2003, les zakawas tchadiens avaient accompagné Bozizé pour prendre le pouvoir. En 2013, c’est une troupe d’élite tchadienne qui a volé au secours des mercenaires tchadiens et soudanais mis en difficulté par les sud-africains.  Seulement le monde ne s’arrête pas dans sa marche vers le développement, lorsque nous nous enfonçons dans nos merdiers.

 

Tous les leaders politiques s’accordent pour dire que nous sommes victimes de nos richesses. Patassé l’a vécu à ses dépens ; Bozizé à la veille de son renversement s’était vu obligé de le crier haut et fort à qui voulait l’entendre dans une réunion publique ; récemment lorsque nous étions au Palais de la Renaissance, l’actuel homme fort de Bangui nous l’a encore confié. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir volé. C’est Dieu qui a doté les nations des richesses et pourquoi devons-nous souffrir pour les nôtres ?

 

L’enlisement

 

Signe que la crise actuelle est loin de prendre fin, est la mise en quarantaine du pays. Du 14 au 14 Juin, se tiendra un sommet des chefs d’Etat de la CEMAC à Libreville, pour décider de la délocalisation du siège de l’organisation sous régionale.  Et pourtant à sa création, les cartes avaient été distribuées, c’est ainsi que le siège était abrité par la RCA. L’Ecole Inter Etat des Douanes sera aussi dans le sillage de la délocalisation du siège de la CEMAC. Il fut un temps où l’Ethiopie a été longtemps instable, et jamais il n’était venu à l’esprit des pères africains de délocaliser le siège de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) devenue par la suite la suite l’Union Africaine (UA). Le Tchad et le Congo Brazza, qui abritent aussi d’autres instances de la CEMAC, ont eu dans leurs parcours historiques des moments de troubles politiques et des affrontements tribalo-ehtniques. Personne n’a jamais songé à transférer les instances ailleurs. Oui, nous sommes des laissés-pour-compte.

 

Cerise sur le gâteau, la FATEB (Faculté de Théologie Evangélique de Bangui) soutenue pour la majorité par les croyants du pays de l’oncle Sam, veut aussi être transféré à Yaoundé. On reconnaît les vrais amis dans les malheurs. On peut comprendre pour ces enseignants missionnaires qui mettent leur vie en danger, surtout que selon leur gouvernement, Bangui est la deuxième ville la plus dangereuse au monde après Bagdad number one, et il leur est fortement déconseillé de la visiter. Nous restons convaincus que les prières des enfants de Dieu feront la différence. S’il y avait une machine à remonter le temps, les disciples du comte Zinzendorf, seraient encore les seuls à oser vouloir mettre pied chez les infréquentables que nous sommes devenus sans le vouloir, ni l’avoir cherché.    

 

Les sacrifices

 

Le dimanche 14 avril 2013, des obus étaient tirés par les Seleka au milieu des chrétiens qui adoraient le Seigneur. Des morts, des blessés, des chairs humaines qui jonchaient le plancher de l’église, le bâtiment affecté. Quelques semaines après le pasteur de ladite église recevra une lettre des Seleka lui intimant de leur verser 400.000 F (environ 600 euro ou 800 $) sans quoi, il en verra pire. Comme quoi, les gens sont sans cœur, et c’est les symptômes des derniers temps dont parlait l’apôtre Paul dans sa lettre à Timothée.

 

Le dimanche dernier 9 Juin mon fils me demandait où j’allais faire culte. Je lui ai répondu à Gobongo au quartier cité. Il a pris peur, et si on tirait d’autres obus ! L’église a organisé un culte d’Action de Grâce. Plusieurs serviteurs de Dieu ont été conviés à l’issue de ce culte de reprise des activités dans l’église. On pouvait voir des estropiés et des handicapés à vie. Des enfants qui ont perdu leurs deux pieds et en seraient ainsi toute leur vie. J’ai passé la moitié du temps à pleurer en voyant ces martyrs. 

 

Les donneurs de leçon

 

L’évangile nous rapporte une exhortation donnée par Jésus à des informateurs : ‘’En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il leur répondit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également.’’  (Luc 13 :1-5). La lecture des évènements mondiaux et l’interprétation des actualités quotidiennes à la lumière des saintes écritures doivent nous conduire à discerner que cela n’arrive pas qu’aux autres.

 

Vers la fin de l’année 90, quand j’étais rentré du pays du grand dragon asiatique et que j’encourageais la sensibilisation des chrétiens persécutés des pays communistes, ceci en compagnie d’un organe de l’AEM (Aide aux Eglises des Martyres), les étudiants d’une importante institution théologique disaient que nous faisions de la propagande capitaliste. Ces derniers temps, j’ai sillonné plusieurs villes pour aider à sensibiliser et à mobiliser les croyants, encourageant ainsi le travail de Portes Ouvertes, des pasteurs ont dit que les enturbannées n’arriveront pas en RCA. C’est le désenchantement aujourd’hui. ‘’Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible’’ (Mat 26 :41).

 

C’est la psychose aujourd’hui, car quand on dort la nuit on ne sait pas, si on se réveillera en toute quiétude le lendemain. Si on sort de la maison pour faire des courses, on ne sait pas si on rentrera en toute sécurité à la maison. Il faut de temps en temps, donner un coup de fil pour se rassurer que tout va bien. Quand les éléments de Seleka descendent chez vous, ils n’ont pas de question à vous poser. Si la mission est de vous éliminer, ils vous abattent, peu importe les motifs.

 

Il fut un temps où je me plaignais de notre véhicule en panne, mais aujourd’hui personne n’a envie de rouler un véhicule. Les seuls autorisés à rouler sans problème sont les mahométans. Un ami à moi s’était rendu dans un hôpital pour se soigner en bicyclette. Les infirmiers lui ont crié de faire très attention car les Seleka viennent d’emporter les deux roues sans moteur d’un pauvre papa prétextant que c’est le vélo du colonel qu’ils recherchaient.      

 

La peur

 

En mars 2008, nous avions organisé une retraite spirituelle au Centre Missionnaire. Nous avions appris qu’un compatriote était détenu à la prison centrale pour le seul motif qu’il remettait en cause la thèse de la mort de Boganda, le père fondateur de la nation, qu’on disait mort dans un crash d’avion le 29 mars 1959, alors qu’il serait déporté aux Antilles, où il a rendu l’âme en 1986, passant toutes ses années enchaînées dans l’île. La France sera-t-elle toujours le pays des droits de l’homme, pour avoir infligé une telle pratique inhumaine à un homme à cause de sa vision. C’est le même sort que la RCA continue de subir.

 

Bref, nous avons décidé de lui rendre visite. Le jour arrivé quelques personnes se sont excusées, avançant la raison qu’ils avaient encore des tout petits. Comment engager un combat qui est perdu d’avance, car les personnes sur qui on croit compter ne sont pas prêtes à sacrifier leur vie ? Je suis en train de m’arracher les cheveux de la tête, voire de les couper en quatre, car je ne réussis pas à rassembler des signatures pour envoyer à des personnes en Europe qui plaident notre cause,  et voudraient écrire en notre faveur aux décideurs politiques français.  

 

Les risques

 

Un adage dit « qui ne risque rien, n’a rien ». Nous ne pouvons pas attendre que les autres viennent donner leur vie à notre place. Un groupe de jeunes chrétiens faisaient cette réflexion : depuis 1993, les hostilités ont fait partir progressivement tous les missionnaires évangéliques. Les seuls qui sont restés sont les catholiques. Aujourd’hui, les Seleka s’acharnent contre eux pour qu’ils quittent aussi le pays, ainsi abandonnée à elle –même, l’église sombrera.

 

Je me rappelle plus d’un quart de siècle en arrière, avoir reçu un coup de fil de la police un jour, me demandant si j’attendais un ami du pays de l’oncle Sam.  En fait, c’était un jeune missionnaire qui tentait de faire rentrer frauduleusement des bibles et autres littératures chrétiennes dans ce pays aux murs de bambous, fermé à l’évangile. Arrêté par la police, il leur aurait dit que les colis m’étaient destinés. Je ne le connaissais pas, mais certainement des amis lui avaient filé mes coordonnées. J’avais menti en disant que c’était notre invité. La police n’était pas dupe. Elle lui avait presque tout confisqué, pour nous laisser seulement un sac. Dans la foulée, il fallait que je me débarrasse des centaines de bibles et autres livres entreposés dans les placards dans ma chambre, au cas où la police faisait une descente dans notre université pour fouiller notre chambre.

 

Oui, nous risquions pour aider les chrétiens de l’église souterraine. Notre vie ne tenait qu’à un fil. Nos études pouvaient être interrompues à tout moment, comme a été le cas de certains collègues. Mais le Seigneur a su veiller sur nous, même pendant nos tournées d’évangélisation plein de risque, où parfois nous passions les nuits dans des camps militaires. Quelle témérité ? Mais cela ne valait-il pas la peine pour apporter la parole de Dieu aux âmes assoiffées ?

 

Papa

 

C’est toujours bon d’être conscient que, quelque part dans le ciel, il y a un père qui nous aime, qui nous écoute et qui nous voit. Même nos nuits sans sommeil et baignées de larmes ne lui échappent pas. Abba ! Les évènements  du 7ème arrondissement ont amené des tout petits orphelins à trouver refuge chez nous pour plusieurs semaines. Entre autres, deux frères âgés de 3 à 5 ans. Achab le plus petit, et Owen l’aîné. Lorsque je reviens des courses, je les vois accourir devant moi : « papa a ga a wouè » ce qui veut dire « papa est de retour ». Les uns demandant du yaourt, les autres des biscuits. Oui, quelques semaines pour réveiller en eux l’amour parental dont ils sont privés. En pensant à eux, je me dis pour combien de temps. Ils ne sont là que temporairement. N’est-ce pas un mirage quand ils vont rentrer dans leur famille d’accueil ? J’étais alité pendant plusieurs jours ces temps-ci et un matin je les entendais dehors, venons prier pour papa. Quelques secondes après, ils étaient au moins quatre au pied de mon lit, intercédant à tout de rôle, demandant à Dieu de me guérir pour pourvoir à leur besoin. Au fort de moi, je me disais, quelle prière égoïste ! Non pas du tout, ce sont des enfants qui expriment ce qu’ils ressentent sans arrière-pensée. La nécessité d’avoir un ‘père’ qui prend soin d’eux.

 

Bénédicte devait se faire opérer d’appendicite le dimanche à l’hôpital Elizabeth Domitien à Bimbo. Qui est ton papa demanda le médecin, c’est un pasteur. As-tu son numéro de téléphone, oui. J’allais commencer à exhorter quad le téléphone a sonné. Venez vite à l’hôpital, votre fille doit être opérée. Elle s’appelle Bénédicte. Oh Bénédicte, l’une des orphelines dont nous prenons soin et dont les parents sont morts. Elle-même est infectée du VIH. J’ai remis l’argent à Nathalie qui veuille sur les orphelins, de courir vite à l’hôpital à son chevet. C’est bon d’avoir un papa.  Voilà au moins quelque chose qui donne un sens à notre existence pendant ces moments difficiles. On est soulagé pour un temps de se sentir être utile à nos prochains.

 

Inutile  

 

Et pourquoi perdre tout votre temps avec ces pensées ? Les nuits le sommeil me fuit, et les pensées me remplissent. Parfois je n’ai plus de force d’intercéder. Je sais que la situation n’est pas pour demain et les paroles de Moïse me reviennent : ‘’Dans l’effroi qui remplira ton cœur et en présence de ce que tes yeux verront, tu diras le matin : Puisse le soir être là ! Et tu diras le soir : Puisse le matin être là !’’ (Deut.28 :67).

 

Je lisais la dernière analyse d’Incontext, que les soldats américains sont désormais interdits de partager leur foi. Et toujours dans le même article, Obama ne croit pas que les chrétiens qui sont victimes de Boko Haram au Nigéria, le soient pour leur foi. Il y a quelques temps un autre article Watch et une autre analyse révélaient que lors d’un exposé devant les militaires, les évangéliques américains étaient catégorisés d’ennemi numéro un des Etats-Unis. Dire que Jésus est le seul sauveur du monde est du fanatisme. Vous voyez où va notre monde. Enfin je vous ai donné encore quelques sujets de prière non seulement pour la RCA, mais aussi pour le monde chrétien. Pour moi, je n’ai fait que mon travail de serviteur inutile, car le Seigneur l’a si bien dit : ‘’Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire’’ (Luc 17 :10). En fin je me sens soulager. Pensez aussi à nos missionnaires dans vos prières.

 

Que Dieu vous bénisse 

 

 

 

Mail du 3 Juin 2013 :

Bonjour
 
Lors de notre rencontre avec le Président, il avait partagé sur des sujets épineux, que nous savions déjà et nous avions partagés cela avec vous comme confidentiels. Il a parlé de la méfiance du Président du RD Congo à son endroit et que des troupes prépositionnées seraient en alerte à Guéména et Gbadolité (2 villes de RD Congo). Il avait demandé au président du Congo Brazza d'intervenir auprès de son homologue de RDC pour le dissuader. Seulement hier nous apprenons que les choses se sont s'aggravé. Djotodia est parti à Brazza pour voir Sassou, et il semblerai que ce soit trop tard. En plus des fronts des deux villes précitées, il y aurait quatre autres : Mongoumba (frontière sud RCA), la frontière avec le Cameroun (Ouest), la frontière avec le Tchad(nord) et Obo (est). Les attaques simultanées se convergeront vers Bangui pour prendre en étau les Seleka. Nous ne savons encore combien de temps, la situation va se dégrader.
Entre temps le gouvernement avait dépêché des émissaires, toujours selon Djotodia, au Cameroun pour ramener les matériels militaires : avions de combat, hélicoptères et autres armements lourds (entreposés par les troupes qui sont parties avec le président déchu), mais le gouvernement camerounais n'a rien libéré à ce jour.  
Selon nous, les Seleka vont se transformer en guérilla (vu la technique aujourd'hui à Nola de se mettre en tenue civile) et la population va payer un lourd tribu. Il n'y a que le Seigneur pour nous protéger dans cette situation et qu'il nous dirige sur les étapes à prendre.   
Deux groupes rebelles qui faisaient partie de Seleka se sont désolidarisés : le groupe de Abdoulaye Miskine ( qui serait donné pour mort) et celui de Armel Sayo. En plus Abdoulaye Sabone qui était au côté de Djotodia avant de se rallier à Bozizé a aussi repris les armes après la chute de son protecteur. Nous ne savons pas si cette nouvelle coalition ferait mieux. Puisse le Seigneur nous aider.
 
Hier encore, alors que la Fraternité des prisons célébrait un culte dans la cathédrale du 4ème arrondissement les éléments de Seleka ont fait irruption dans l'église pour perturber l'office. Nous ne savons comment qualifier cet iène incident de ces mécréants qui n'ont qu'à faire des édifices religieux. Les protestations et les condamnations n'ont rien changé jusqu'à ce jour, continuer à prier pour les enfants de Dieu, qu'ils tiennent bon dans ce combat. Le Seigneur est toujours au contrôle.              
Merci pour vos prières

 Mail du 01 Juin 2013

 Je vous fais suivre ce mail qui m'a été transmis par un très cher frère en Christ. Vous comprenez que les enfants de Dieu sont toujours dans la souffrance :

Bien-aimes en Christ,

La désolation continue de frapper dans nos rangs. Ce jour, samedi 1er juin, une dioconesse de l'Eglise Évangélique des Frères de Boulata communément connu sous l'appellation de "Natha de Boston" a été victime de pillage des éléments de la Seleka. Ils sont arrives a son domicile vers 14 h 30 avec un véhicule, ont évacué les occupants de la maison avec des coup de feu et l'ont vidé pour repartir.

Hier soir, c'est un autre frère, le commissaire YALIMON Anicet qui s'est vu dépouiller de sa moto alors qu'il se rendait a une place mortuaire.

Le Doyen NGOUMAPE a également reçu la nouvelle d'enlèvement de ses boeufs a Bozoum.

La recrudescence des pillages ces derniers jours viens nous rappeler a l'ordre que le combat contre les principautés, les dominations et les esprits méchants qui sont derrières ces actes barbares est loin d'être fini et confirme l'acharnement contre le corps de christ. Prions pour les frères et soeurs qui ont été touchés dans leurs chaires et/ou leurs biens depuis le déclenchement de cette situation jusque maintenant.

La plus grande prudence devrait être observée par les uns et les autres et la vigilance de mise. Entre la vie et les biens matériels, choisissons la vie. Il est inutile d'opposer une quelconque résistance face aux menaces de pillage au risque d'y perdre sa vie.

Que le Saint-Esprit console nos coeurs et garde nos pensées en Jésus pour la gloire de Dieu le père.

 

Vendredi 31 Mai 2013

Bonjour
 
Merci pour vos prières. Les soldats de la FOMAC sont toujours déployés au centre ville au cas où il y aura réaction des Seleka.
 
Cet après midi un pasteur m'a appelé de Nola, une ville située à l'ouest de la RCA, à plus de 700 kms de Bangui, expliquant que depuis deux jours il y a des mouvements perceptibles dans la ville. Les Seleka ont enlevé leur uniforme militaire et s'habillent désormais comme des civils. Ils ne logent plus dans les bâtiments qu'ils occupaient. On aurait signalé la présence d'une troupe pas très loin de la ville qui attend l'ordre d'attaquer. Nous avons signalé la prolifération des groupes armés suite aux exactions des Seleka. Prier que le pays ne se ''SOMALISE'' pas. Il y a risque de guérilla par les rebelles à Nola s'ils sont en vêtements civils.
 
La santé de mon épouse s'est améliorée cette journée. Elle est habituellement hypotendue et n'a jamais atteint 10 de tension. Hier elle était subitement hypertendue avec 19 de tension. Sa pulsion cardiaque était affectée, et le médecin l'avait envoyé chez un cardiologue, mais nous avons pensé à la tension élevée qui a causé le problème. Toute la journée elle se sentait mieux, sauf que ce soir elle a les maux de tête car elle n'a plus de Zomig. Merci de penser à elle dans la prière.
 
Prier pour la rencontre des serviteurs de Dieu le dimanche après midi. Il est convenu trois jours de jeûne et d'humiliation des serviteurs de Dieu du 20 au 22 juin. Si Dieu peut pardonner ses serviteurs et faire grâce à la nation.
 
L'ennemi essaie de divertir mais que le Seigneur nous donne de fixer nos regards sur lui.
 
Que Dieu vous bénisse
Jeudi 30 Mai 2013
Bonjour
Nous remercions le Seigneur pour la force qu'il nous donne de continuer le combat. En dépit des paroles pieuses du président, les nouvelles qui nous parviennent de l'arrière pays font état des menaces et attaques que les pasteurs subissent encore. Aujourd'hui les Seleka sont allés manquer un pasteur d'une grande église qui vit au quartier Lakouanga à Bangui et ont promis revenir.
Sur le terrain, un autre groupe armé a attaqué la ville de Bouar, il y a deux jours, provoquant la fermeture de la frontière avec le Cameroun.  
Les rebelles qui sont à Bangui menacent de manifester si leur droit n'est pas payé. Le président avait annoncé il y a une semaine vouloir payer 2 mois d'arriéré de salaire aux fonctionnaires de l'état, ce qui ne rencontre pas l'agrément des Seleka. Ce soir des dispositifs militaires se mettaient en place au Centre ville.
Je vous demanderai aussi de prier pour ma famille qui subit des attaques de l'ennemi, la santé de mon épouse s'est  dégradée ces derniers temps.    
Que Dieu vous bénisse
Ce même jour, un mail d'un autre Pasteur :
     Nous ne cesserions de vous demandez de prier pour le pays. Et ceci pour des situations comme celles-ci: Dès la rentrée des classes à l'école Jean marie les maitres ont trouvé dans la poche d'un enfant musulman en classe un pisolet . Et en l'inerrogeant, celui-ci déclarera que c'est son frère qui lui a remis pour sa sécurité!!! entre autre, dans un quartier en pleine km5 un quartier populaire deux jeunes enfants (filles) musulmans s'amusaient dans le sable avec une grenade pensant à quoi on ne sait. la conséquence c'est que la grenade a explosé l'une atteinte à la face et l'autre tout le ventre dehors. Dans l'échange de tire qu'il a y eu entre les séléka parce que l'un d'eux est allé braquer le vehicule d'un particulier, un de nos Pasteurs a perdu sa fille car elle a reçu une balle pardue.  
  Toutes ces situations nous interpellent à rester dans la prière et nous avions besoins de vous pour nous aider dans tout cela.
Mardi 28 Mai 2013
Bien aimé bonjour
Nous nous sommes retrouvés hier après-midi comme prévu avec le Président. La rencontre a débuté avec deux (2) heures de retard à cause d’une réunion qu’il avait avec les maires des différents arrondissements et de la mairie de Bangui.
Nous étions plus d’une trentaine de pasteurs des différentes dénominations évangéliques mais aussi des représentants du Christianisme Prophétique en Afrique et du Christianisme Céleste (l’église du président déchu François Bozizé).
Le Président a demandé d’observer une minute de silence en mémoire de toutes les personnes décédées, ensuite il a prié le pasteur Mbaye, l’une des victimes des obus qui avaient tué des chrétiens le dimanche 14 avril  dans l’église des frères, d’ouvrir la réunion par la prière.
Il a commencé ses propos en répondant aux interrogations soulevées dans la lettre pastorale qui lui était adressée, et aussi des propos qu’il aurait tenus et mal interprétés sur la durée des troubles en Centrafrique. Il a nié être l’auteur des lettres qui circulent sur les réseaux sociaux, l’accusant de vouloir islamiser le pays. Il prône la laïcité de l’état et garantit la liberté des cultes. Il a alors donné la parole aux participants. Le ministre conseiller a désigné quatre (4) représentants des responsables des dénominations d’intervenir, et le Président répondait au fur et à mesure à leurs préoccupations. Il a pris acte des différentes propositions faites dans la lettre ouverte et a demandé la mise sur pied d’un comité chargé d’organiser un séminaire sur ‘’Comment Vivre Ensemble’’ entre les communautés chrétiennes et musulmanes au courant du mois de juin et un autre symposium sera suivi plus tard. C’est vers dix-sept (17) heures que la réunion s’est achevée.
Je vous remercie pour vos prières qui a permis que des vérités soient dites et une lettre lui a été remise sur la situation actuelle par le Président de l’Alliances des Evangéliques en Centrafrique. Le ministre conseiller a souhaité que je fasse partie du comité d’organisation du dialogue inter religieux. J’ai besoin de vos prières et de la sagesse du Seigneur pour cette nouvelle tâche car il y va de la cohésion sociale et du devenir de notre nation puisque nous sommes condamnés à vivre ensemble.
Pour ma part, l’église doit continuer à maintenir la pression, car entre le discours tenu par les responsables et les réalités sur le terrain, il y a un grand gap. Les exactions continuent sur la population civile.
-          Hier j’ai reçu la visite d’un de nos missionnaires qui a expliqué que les Seleka avaient encore fait irruption dans la station missionnaire et les pygmées avaient de nouveau fui dans la forêt. Au niveau du pont Lesse, ils ont ligoté et versé de l’eau chaude sur un diacre d’une église dans le village. A Bangui, les troupes de Seleka sur le terrain, continuent  à sillonner les rues avec les armes et les tirs se font toujours entendre dans les quartiers.
-          Les militaires (FACA) à qui on avait demandé de reprendre le travail, sont menacés quand ils se rendent à leur caserne.  
-          Ce matin un Seleka brisé les jambes d’une dame par les tirs de son arme et l’a jetée dans l’eau pour la faire noyer.
-          Maître Zarambaud a fait un communiqué de Presse relatant ce qui s’est passé chez lui le 25 mai, où les Seleka crient à qui veulent entendre qu’ils continueront à faire régner leur loi.
Prier pour le courage dans ces temps difficiles où seul le Seigneur peut sauver. Il n’y a pas de sécurité pour nos personnes qui nous exposons à défendre la cause des enfants de Dieu.
Que Dieu vous bénisse
Samedi 25 Mai 2013
Bonjour
Cet après midi il y a eu des coups de feu dans notre secteur pendant un certain temps. Lorsque j'ai cherché à savoir, j'ai appris que les Seleka empêchaient une famille d'organiser des funérailles. En fait l'homme, un agent de sécurité,  voulait secourir une dame attaquée par les Seleka, et les deux ont été abattus. Prier pour les familles qui continuent d'être endeuillées.
Le chef du quartier Sica 3, et celle des 100 logements étaient séquestrés toute la journée hier pour avoir dénoncé les abus que subissaient les habitants de leurs quartiers respectifs. Les soldats français avaient mené une enquête et publié le rapport sur internet, et les chefs ont subi les représailles. Prier pour les gens soient toujours courageux pour dénoncer les exactions.
Ce soir j'ai reçu un appel du Ministre Conseiller chargé des affaires religieuses disant que le président voulaient nous recevoir le lundi 27 mai à 13 heures au palais de la renaissance, donnant ainsi suite à la lettre que nous lui avons adressée. Il y aura un représentant par dénomination. Prier pour ce rendez-vous et que le Saint Esprit inspire.
Nous aurons notre rencontre de prière demain à 14 heures à la Fateb. Merci de nous porter dans vos prières
Que Dieu vous bénisse
Mercredi 22 Mai 2013
Bien aimé
Mon cœur est à nouveau lourd ce soir en vous écrivant ces lignes, car la cruauté des Seleka dépasse toute appellation. Pour la seule journée d’aujourd’hui les nouvelles m’ont effondré :
Ce   matin pendant l’intercession Abou, un Haussa qui vient de se donner  au Seigneur et que nous préparons pour le baptême nous témoignait ce qu’il a vécu hier nuit au centre-ville de Bangui. Cet homme avait déjà été visité par les Seleka qui lui ont tout prix dans son commerce. Dieu lui avait préservé la vie. Le dimanche dernier, il nous expliquait que les voleurs sont venus lui enlever tout ce qui lui restait à la maison. C’est ainsi que nous avons décidé de l’héberger au centre missionnaire, en attendant de voir comment le Seigneur veut conduire le reste. Hier de retour de Kassaï, il n’a pas pu attraper un taxi. Il avait décidé de passer la nuit avec un ami qui est gardien de nuit. Quelques minutes après qu’il s’est déplacé un Seleka a abattu 2 personnes à l’endroit où il se tenait.  Nul n’eut été le Seigneur il serait aussi tué avec les autres.
Cet après-midi alors que nous préparions la réunion du dimanche prochain, et discutions des 3 jours de  jeûne et prière des serviteurs de Dieu, nous avions appris des nouvelles très tristes qui arrivaient de l’arrière-pays. Un pasteur a été molesté à Boda, ville situé dans le sud à quelques 180 km de Bangui. Ligoté et battu toute la journée et la nuit par des Seleka qui se relayaient, il a eu la vie sauve grâce à une intervention des chefs militaires de Bangui.
A Mbrés, où plus de 400 maisons ont été incendiées, les pasteurs sont traqués jusque dans la brousse. L’un a été recherché et dépossédé de sa moto alors qu’il se cachait en brousse.  A l’Est du pays c’est aussi les mêmes plaintes.  Tous les villages sont visités. Ce soir le pasteur Pierre R. m’a appelé de Nola pour expliquer les exactions qu’ils subissent. Les Seleka vont dans les chantiers de diamant pour torturer les gens.
Je vous mets ci-dessous un article d’une barbarie dans Bangui. L’auteur de ce crime l’a confirmé sur les ondes de la Radio Nationale, expliquant qu’il avait reçu l’ordre de son supérieur hiérarchique. C’est ainsi qu’il va égorger un jeune homme et jeter son cadavre par-dessus les murs du palais de la Renaissance (Palais Présidentiel) au centre-ville. Les passants étaient éberlués. Jusques à quand au Seigneur ?
Nous comptons sur vos prières et la grâce de Dieu et que Dieu vous bénisse
Centrafrique : Un jeune homme égorgé par les rebelles

Les éléments de la coalition Séléka ont atteint le plafond de leurs exactions. Après avoir pillé, violé, torturé, molesté à mort les Centrafricains, les ex-rebelles procèdent désormais à l’égorgement en public de la population civile. Les Centrafricains le reconnaissent, ce sont des moments qu’ils n’ont jamais vécus de leur vie. C’est sur les ondes de la radio nationale que l’odieuse scène a été décrite par un tortionnaire de la Séléka sur sa victime, un pauvre grand frère d’un jeune vendeur de bicyclette. Il s’agit du témoignage sadique d’un tristement célèbre tortionnaire, après la macabre découverte du corps ensanglanté et sans vie de sa victime, là où il a été jeté, dans un contexte où tuer un Centrafricain est un sport d’entretien voire une prouesse. Ce frère ainé de receleur de vélo a été ligoté, atrocement torturé puis «égorgé» au Palais de la Renaissance et le corps jeté à l’extérieur en spectacle odieux aux passants et en nourriture aux excréments. Où en sommes-nous ? Où va la République centrafricaine ? La situation de non-Etat ne suffit-il pas, de sorte que les vies soient épargnées ? Dans ce psychodrame, il y a comme une sorte d’opium ahurissant qui a emballé tout le monde dans une couardise. Personne n’ose démissionner pour question de conscience et de devoir de l’histoire, que ce soit au Conseil national de la Transition (CNT), au gouvernement et à la présidence de la République. Que reste-t-il de loisible, d’humain, de vital et de symbolique à cet Etat exsangue ?

REWMI QUOTIDIEN

El hadji Ndiagana MBAYE - Source http://www.rewmi.com

 

 

Mail reçu le 21 Mai 2013

 

Bien aimés bonjour
Continuer de penser à nous dans vos prières. Je vous écrivais la fois dernière sur les braquages qui continuent dans les quartiers de Bangui et d'un frère qui s'était réfugié chez nous une nuit. Il a eu le pied droit fracturé et plâtré, parce qu'il avait sauté par dessus la muraille pour sauver sa vie.
Cette semaine plusieurs attaques ont été signalées et hier à Bimbo et tout comme au Pk 12, les braquages se sont soldés par des morts dans les rangs de la Seleka contre attaquée par la Police Militaire. Au courant de la semaine passée, c'est à Bouca, une ville située à quelques 250 km de Bangui que des attaques ont fait fuir les habitants. Les jeunes de la ville avaient essayé de riposter et cela a coûté très cher aux habitants de Bouca et autres villages aux alentours. Si dans Bangui, les troupes Françaises et Africaines peuvent intervenir quand les populations leur font appel, tel n'est pas le cas dans l'arrière pays où les populations sont abandonnées à elles-mêmes.  Prier pour ces hommes et femmes abandonnés à eux-mêmes.
Les souffrances de la populations ne sont pas à leur terme. Nous aurons une rencontre avec les responsables des différentes dénominations le mercredi prochain pour planifier le moment de jeûne et prière des serviteurs de Dieu ainsi que le culte d'ensemble du 22 juin. Prier pour ce travail spirituel pour que l'aboutissement soit le réveil dans la nation. 
Que Dieu vous bénisse

 

Mail reçu le 16 Mai 2013 :

Bien aimé bonjour
Nous vous invitons  à penser aux chrétiens en Centrafrique. Il est signalé que dans la ville de Kabo plus aucun chrétien ne s’y trouve. Ils sont tous en brousse et les musulmans tchadiens occupent la ville. Une musulmane centrafricaine qui vient de rentrer de Kabo  partage ce témoignage en disant qu’elle a de la peine en voyant ce qui se passe.
Après la nomination des maires musulmans dans toutes les mairies à Alindao, c’est désormais la Préfecture de Mbomou qui a été donnée aux Soudanais –Seleka-  qui sont venus chercher le décret présidentiel les nommant Préfets, sous-préfets, maires, commandant de brigade, etc… N’ayant pas d’argent à verser aux soudanais qui l’ont porté au pouvoir, l’ordre de mission leur a été donné pour abattre les éléphants afin de s’enrichir en vendant les défenses –ivoire- ; Ensuite, ils sont nommés autorités dans les régions. Certes, c’est pour préparer leur maintien au pouvoir, mais aussi le plan d’islamisation du pays puisque ces dernières auront toute latitude à donner la nationalité centrafricaine aux étrangers coreligionnaires.
Il y a toujours menace de déstabilisation du pouvoir actuel par une autre partie de la coalition. Prier pour nous

Que Dieu vous bénisse

 

Reçu le 14 Mai 2013 :

Bien aimé
Nous avons hébergé provisoirement hier nuit quelques frères qui ont fui leur maison parce que le quartier était investi par les éléments de Seleka qui cherchaient à voler un véhicule. Le frère qui est avec nous a sauté par dessus la muraille et s'est fait des blessures et entorses. Quelques personnes ont été emportées destination inconnue. Nous ne savons jusques à quand la situation se normalisera.
Il y a quelques jours le site où nous travaillons le long du fleuve a été investi par des rebelles et toute la population s'est réfugiée plusieurs jours dans  la forêt. Le frère Jules a fui pour sa vie car il sera la personne indiquée pour être rançonnée.
Le bilan officiel des déplacés internes et externes se chiffre à 1.500.000 personnes.  Comment faire pour assister tout ce monde qui vit un drame sans précédent ?  Des personnes vulnérables sans sans ressources avec des cas d'épidémie qui se déclarent à Bangassou?
Nous avons appris que les obus qui s'étaient abattus sur l'église de Cite Jean XXIII a causé l'amputation des pieds de quatre personnes dont deux enfants et deux adolescents. Deux d'entre eux ont eu les deux jambes amputées. Les parents qui n'ont pas de moyen seront-ils à même  de faire le suivi médical des enfants? Autant de choses qui continuent à peser sur nos coeurs et à nous faire verser des larmes devant le Seigneur.
Si les correspondances se raréfient ces derniers temps, ce n'est pas par manque d'information mais nous commençons à ressentir une lassitude. Nous avons confiance en ce Dieu que nous servons et nous pensons qu'après ces moments de prière et de repentance Il redonnera la force à notre corps fatigué. Prier pour moi car le combat va devenir acharner dans le monde des ténèbres. L'islam est foncièrement occulte-il y a une coalition des marabouts qui est à pied d’œuvre avec les nouveaux dirigeants-  et les puissances maçonniques pour leur part contrôlent tout dans la situation politique actuelle, c'est donc une confrontation spirituelle. Merci de continuer à nous soutenir par vos prières.

Que Dieu vous bénisse 

 

Reçu le 10 Mai 2013

Bonjour
C'est ce que nous avons craint qui est arrivé. Le Cameroun a fermé sa frontière avec Bangui, le principal axe qui part de Douala. Prier car la pauvreté est déjà alarmante et avec la fermeture de cette frontière les prix vont grimper et les musulmans qui sont les principaux commerçants vont faire de la spéculation.
La ville de Yaloké est sous la domination des djandjawites soudaines qui font leur loi. La circulation est aussi difficile pour traverser la ville. Les mêmes soudanais ont presque détruit les animaux dans les réserves. C'est des tonnes des ivoires des éléphants qui partent pour le Soudan.
Merci pour vos prières
Reçu le 9 Mai 2013
Bien aimé bonjour
Si dans l'ensemble le calme semble revenir à Bangui, l'insécurité persiste. Dans notre secteur depuis la fin de la semaine passée les assassinats et enlèvements sont déclarés en plusieurs endroits. Lundi passé c'était l'enterrement d'un conducteur de taxi moto abattu par les éléments de la Seleka. Hier nuit, il y a eu des tirs nourris pendant plusieurs minutes. Nous avons appris qu'un élément de Seleka voulait tuer une femme mais son mari l'a défendue, et ce dernier aidé par les habitants du quartier,  ont roué de coup l'élément qui est allé chercher ses camarades qui ont envahi le quartier hier nuit. A Bimbo les habitants ont déguerpi la nuit sous le menaces des Seleka qui voulait envahir le secteur parce que des leurs collègues incontrôlés sont allés piller malheureusement pour eux les habitants ont réagi et se sont défendus. A chaque fois que les gens se défendent c'est la punition collective. Au quartier Kina hier nuit des attaques ont été signalées. Les conducteurs de taxi menacent de se mettre en grève demain parce qu'un taxi man a été tué et son véhicule emporté par les Seleka. On voit dans la ville les véhicules de la croix rouge qui continuent de transporter des cadavres à la morgue.

C'est dans ce climat que nous continuons à prier le Seigneur pour la délivrance. Le Secrétaire Général de la Présidence était questionné sur les ondes par rapport à cette hégémonie musulmane et il a répondu que ce n'était que justice. On comprend donc que ce n'est pas le gouvernement actuel qui défendra la cause de la pauvre population.
 
Prier aussi pour les verts que nous encadrons car l'amalgame se fait dans la tête de plusieurs centrafricains qui ne supportent plus les torts qu'on leur fait subir. Prier pour la protection de ces hommes et ces femmes qui aiment le Seigneur mais qui peuvent être confondus avec les Seleka. Le Seigneur continue par toucher les cœurs de certains qui cherchent le salut. Mon épouse était partie visiter une vieille dame âgée que nous suivons et assistons. Récemment sa maison était détruite par le vent et nous sommes entrain de l'aider à l'arranger. Elle a rapporté à mon épouse qu'elle était très malade et conduite à l’hôpital pour des  soins d'urgence la semaine dernière. Le technicien de santé a rempli sa seringue d'eau pour l'injecter. Il voulait la tuer mais le Seigneur l'a délivrée. C'est ce que nous craignons et prier que le Seigneur guérisse  les coeurs afin que des innocents ne soient pas prise pour cible. 
 
Merci pour tout et que le Seigneur vous bénisse
Reçu le 7 Mai 2013
Bonjour
Plusieurs personnes comme moi s'étaient rendues ce matin au Centre ville pour voir que tout était fermé. Raison : un décret présidentiel faisant de la journée d'aujourd'hui, journée fériée, chômée et payée. Les centrafricains devaient la consacrer à la prière. En fait hier soir un ami m'avait téléphoné pour me mettre au courant du décret. Seulement l'on apprendra aujourd'hui que c'est une journée liée à une fête musulmane. Comme quoi cela commence bien.
Ce soir, les habitants du quartier ont procédé au concert de casserole à cause des Seleka qui ont saisi un véhicule de transport en commun. Au bruit des casseroles les Seleka répondait par des tirs des armes.
L'appel de Brazzaville avait reconnu la feuille de route du nouveau gouvernement. Les troupes renfort doivent arriver à la fin du mois de mai.
La reprise se fait attendre dans la ville où tout est morose. Prier pour que les esprits se réveillent.
Que Dieu vous bénisse   
Reçu le 6 Mai 2013
Bonjour
Nous nous sommes retrouvés hier après midi à la FATEB et nous avons  passé assez de temps dans la prière. Plusieurs serviteurs de Dieu étaient au rendez-vous, et nous allons encore nous retrouver la semaine prochaine. Il y a aussi des mouvements de prière dans l'arrière pays. Priez pour le pasteur Yérima qui est malade depuis une semaine -palu, tension, typhoïde.
A partir de mercredi prochain toutes les églises observeront dix jours de jeûne et prière de repentance et d'intercession pour la nation. Le samedi 18 mai le matin un grand rassemblement de tous les chrétiens aura  lieu dans une église de la place pour remercier le Seigneur.
De plusieurs sources concordantes, il est signalé la présence des djihadistes dans le secteur du PK12. Continuer à prier pour le pays.
Merci pour votre soutien et puisse Dieu vous bénir 
Reçu le 3 Mai 2013
Bien aimé bonjour
La situation continue d’évoluer à Bangui où les tirs sporadiques se font de moins en moins entendre. Néanmoins, les enlèvements et assassinats sont toujours signalés. En outre, les personnes qui nous arrivent de l’arrière pays partagent tous le même témoignage –Ndélé, Boda, Scad, Bobélé, etc…. des difficultés vécues avec l’arrivée des Seleka. Ils ont tout perdu. Il y a eu des victimes. Plusieurs préfèrent rester aux abords des champs et non les villes. Avec l’arrivée des saisons de pluies dans quelques semaines, fort est à craindre leurs conditions.
 Au niveau de l’administration à Bangui, les nominations se font et comme attendu, les musulmans sont entrain de prendre les têtes des départements dans les différents ministères. Après trois mois sans salaire, les fonctionnaires ont reçu un mois, grâce à l’argent du programme de DDR –Désarmement, Démobilisation, Réinsertion- versé par les Nations Unies pour payer les rebelles qui déposaient les armes –sous le régime Bozizé.
Une réunion doit en principe avoir lieu au Congo Brazzaville sur la situation en RCA. Libreville, Ndjamena, Brazzaville, c’est juste pour légitimer le pouvoir musulman en place. Nous devons continuer le combat spirituel pour la délivrance du pays. Les serviteurs de Dieu vont encore se retrouver ce dimanche à la FATEB pour prier et préparer la rencontre du 18 mai qui sera précédée de 10 jours de jeûne et prière dans la nation.
Plusieurs indices montrent que ne nous sommes pas sur la bonne voie. Les centrafricains respirent la haine dans leur cœur, et dès qu’ils auront l’opportunité, ils se vengeront des musulmans ce qui n’est pas bon pour la nation. Les musulmans sont conscients de la situation et plusieurs sont mécontents du comportement des Seleka qui met leur avenir en danger. Prier que l’église apporte le message du pardon et de l’amour.  
On signale la création des groupe d’auto défense dans plusieurs régions du pays –nous croyons que ces des groupes qui veulent contre carré les rebelles de la Seleka. L’insécurité est toujours au maximum selon les Nations Unies, et le danger à venir n’est pas écarté.
Prier pour notre protection au cas où les choses doivent dégénérer. Pour l’heure, nous devons aussi faire face  aux besoins des
différentes  personnes qui viennent à nous. Nous essayons de les assister autant que nous pouvons, mais nous sommes limités. Prier pour la provision du Seigneur.  Que le Dieu d’Elie qui a garanti l’huile et la farine de la veuve en fasse autant, non seulement pour nous mais aussi pour tous ceux qui ont le regard tourné vers lui.
Que Dieu vous bénisse
Reçu le 30 Avril 2013
Bien aimé bonjour
Il y a deux jours un pasteur m'écrivait en disant que l'arche a été capturée par les Philistins. J'ai compris ce qu'il voulait dire : nous avons perdu le combat. Seulement pour moi, l'arche avait fait plus de mal aux Philistins que l'armée d'Israël. Nous pouvons apparemment perdre une bataille mais Dieu ne perd jamais la guerre. Son nom est l' Eternel des Armées.
Ce matin je pleurais et priais en méditant les messages que le Seigneur adressait aux sept églises dans le livre de l'apocalypse. C'est une bénédiction de méditer la Parole de Dieu à la lumière des évènements actuels. Le Seigneur se manifestait différemment pour chaque église, les reproches n'étaient pas les mêmes et les récompenses aussi différentes  mais à chaque fois, il congratulait les VAINQUEURS en disant ''à celui qui vaincra''. Il faut combattre pour vaincre. Nous connaissons le Seigneur comme le Lion de la tribu de Juda, aujourd'hui c'est comme un Agneau immolé qu'il est dans l'église en Centrafrique. Il pouvait dire à l'église de Pergame, quand Antipas mon témoin fidèle était mis à mort (Apoc.2:13) et à celle de Smyrne que le diable fera emprisonner quelques chrétiens pour quelques temps (Apoc.2:10). Notre logique voudrait que le Seigneur ait épargné Antipas et empêche que les croyants ne soient envoyés en prison pour souffrir. Et pourtant le Seigneur savait toutes ces chose sen avance. La persécution fait partie de la vie de
l'église. Prier pour la foi des chrétiens qui n'étaient pas préparés à ce qui arrive et plusieurs sont refroidis même des serviteurs de Dieu.
- Le dimanche matin; alors que nous adorons le Seigneur, plusieurs coups de feu étaient entendus. J'apprendrai hier que c'était la maison d'un couple pastoral qui était parti à l'église que les rebelles pillaient. Heureusement que les troupes françaises avaient été appelées pour intervenir à temps.
- Le pasteur Serge N. -au quartier Cité vers Gobongo-  avait reçu plusieurs menaces de la part des rebelles, qu'une mosquée devait être érigée à la place de son église. Le dimanche dernier, alors qu'ils étaient en culte, les rebelles ont fait irruption dans l'église et sommé les chrétiens de dégager le terrain, pour qu'une mosquée soit construite à l'emplacement.
Comme nous l'avons signalé bien avant et tous les témoignages arrivant de l'arrière pays le confirment, c'est les chrétiens qui sont victimes des pillages. Tous les magasins et boutiques des chrétiens sont détruits et leurs biens pillés. La population chrétienne est appauvrie alors que les autres ne sont nullement inquiétés. Ce plan machiavélique est pousser les chrétiens mal affermis de faire allégeance à l'islam pour survivre dans l'avenir. Prier que le Seigneur soutienne son peuple et que l'épreuve de la foi tourne en faveur de l'église.
Prier toujours pour notre protection dans cette lourde tâche d'encourager et de motiver les enfants de Dieu. J'ai personnellement besoin d'être renouveler physiquement et que le Seigneur me donne Sa sagesse.
Que Die vous bénisse   
Reçu le 28 Avril 2013
Bien aimé bonjour
J’ai des difficultés ces derniers temps avec la connexion internet et c’était impossible de vous envoyer des nouvelles. Nous avons eu notre réunion hebdomadaire en dépit d’une forte pluie qui s’est abattue sur la ville depuis la matinée jusqu’à dans l’après midi. C’est encourageant de voir des serviteurs venir sous la pluie.
Nous continuons toujours à demander vos prières. Les institutions internationales sont tous entrain de quitter le pays, et la France demande à ses ressortissants de partir,  ce qui n’augure rien de bon. Les enlèvements et exactions continuent. Après un mois de prise de pouvoir, les nouvelles autorités sont incapables de redémarrer l’administration. Nous devons notre survie à Dieu seul.
Le dimanche dernier, les pasteurs des églises baptistes (EBEC) avaient une rencontre inter paroissiale à 35 km sur la route de Boali. Au moment des offrandes les Seleka sont venus prendre tout l’argent.
Plusieurs villages ont été incendiés dans l’arrière pays. On parle de plus de 200 à Ouango Bangassou et plus 400 à Mbrès. Les nouvelles qui nous parviennent de l’intérieur sont très inquiétantes concernant les églises et les chrétiens. Nous avons reçu la visite d’un pasteur qui est arrivé de Ndélé et que j’ai reçu à la maison et cet après midi il a témoigné pendant la rencontre des serviteurs de Dieu. Il a vécu les évènements à Birao -2004, 2006, 2007- où les chrétiens ont fait les frais et plusieurs calciné dans l’incendie de leur maison. Les rebelles déchiraient tous les documents chrétiens mais ne touchaient pas aux documents profanes.
A Ndélé les chrétiens sont ligotés, battus et doivent payer des amendes pour leur survie. Les menaces sont telles que certains après les humiliations rejoignent la rébellion. Plusieurs personnes ont peur d’afficher leur foi. Le témoignage de ce pasteur révèle encore une fois ce que les rebelles musulmans ont comme projet. Dans les différentes villes tout comme à Bangui c’est les propriétés des chrétiens qui sont visés. Le centre culturel chrétien dirigé par Jean Bosco a été saccagé et les affaires d’un missionnaire Claude P. qui n’est plus au pays ont été emportées.
A Bantaganfo où les ONG internationales ont aussi quitté la ville c’est la terreur qui règne contre les chrétiens.
Selon les informations que nous avons recoupées, les rebelles ont une liste des serviteurs de Dieu qu’ils doivent exécuter. Les attaques contre les lieux de cultes mais grâce aux prières, plusieurs plans ont échoué.
Merci de continuer à prier pour nous, et pour le programme de prière que nous aurons le 18 mai. Prier que le problème de connexion soit résolu cette semaine pour me permettre de continuer à envoyer les nouvelles.
Que Dieu vous bénisse   

 

 

 

 


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